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Bleu : Orange :

Commentaires Skartnak

Escape The Time 2015

Posté par: vador

Le : 31.08.2015 à 11:51

-Bravo!

Abstract Reason - Splendid Genesis

Posté par: Boubi

Le : 23.01.2015 à 16:26

-Excellent album, qualité de son rien à redire. J'ai pris du plaisir à l'écouter d...

Best Of 2014

Posté par: Nicolas Mi

Le : 06.01.2015 à 23:32

- *que

Best Of 2014

Posté par: Nicolas MI

Le : 06.01.2015 à 23:31

-J'aime beaucoup ce vous aimez, surtout Ludo et Pete.

The Burden Remains - Nouvel album en avant-première !

Posté par: Ricklette

Le : 31.03.2014 à 23:10

-NON TETCHEU!! Cet album est incroyaaaaable!! J'adore vraiment le petit côté "post"!...

The Burden Remains - Nouvel album en avant-première !

Posté par: Nemozor

Le : 31.03.2014 à 16:16

-Yes trop beau! Vivement vendredi!

Blown - Through Demon’s Eyes : Life & Death of an Anti-Hero

Posté par: Nick

Le : 04.11.2013 à 12:40

-joli concept les gars!

Voice of Ruin

Posté par: Voice Of Ruin

Le : 15.10.2012 à 08:54

-NEW SONG "Big Dick" http://youtu.be/b55L27tkbtQ

Promethee

Posté par: Anto

Le : 14.10.2012 à 20:54

-Excellent tout sa , vraiment presse d'entendre le reste les mecs !! Rock On !!

Promethee

Posté par: BUD

Le : 12.10.2012 à 11:07

-Trop beau ce skeud!!!!! bien joué les gars!!! Sinon il manque la date de promethe...

Promethee

Posté par: Ricklette

Le : 11.10.2012 à 19:28

-Bunty et Cap, arrêtez de frimer!! hahaha sinon quelle guerre quoi! impressionnant, l...

Promethee

Posté par: Phil de Bardo

Le : 11.10.2012 à 17:55

-Génial, quelle maturité musicale c'est des bêtes, cela méritait les 2 ans d'atten...

Total : 138 commentaires

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The Burden Remains : retour sur les Bikini Blues-Sessions

Le groupe de thrash s'est enfermé sept jours pour pondre un EP de A à Z. Retour sur l'expérience, avec un track-by-track, un interview du producteur, des photos, un concours et l'EP en kronik et en téléchargement libre.







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(un concours figure au bas de cette page)





I. The Inevitable



Thomas : Moi je la trouve cool! Ya un petit air de Mastodon à mon avis, dans les changements de grooves, et vaguement dans la voix. On a changé les pick up au début, pour trouver un son groovy stoner, une grande nouveauté pour nous, vu qu'on cherchait jusqu'alors des riffs plus directs, qui chient. Mais ce que je préfère, c'est la voix, j'adore chanter cette chanson. En plus de mon côté ya eu aucun souci durant les Blues Sessoin, tout a roulé quoi. Quant aux paroles, malheureusement, sur aucun des trois morceaux je n'ai pondu quelque chose de personnel. C'est difficile de m'ouvrir sur papier lorsque le temps presse, donc on s'est mis d'accord pour rester sur des paroles typiquement 'metal'. Du coup, pour 'The Inevitable', ça fait référence à la Faucheuse, à son arrivée, au fait qu'on ne puisse y échapper, ce côté ineluctable, inévitable justement. Morale : autant vivre la vie de la manière la plus hard et intense possible. A trop attendre on ne concevra que des regrets le moment venu. C'est un peu bateau je sais, et ça m'ennuie de ne pas avoir pu écrire quelque chose venant de moi, parce que ça me plaît! Mais on manquait tout simplement de temps. En plus, sur le dernier album, je n'arrêtais pas de retoucher les paroles, mois après mois, même dans le studio. Ca dépendait toujours du sentiment qui m'habitait sur le moment, de la manière avec laquelle je traversais les événements de ma vie. Il m'arrive une couille, j'ai envie de purger mes émotions en les mettant par écrit, mais lorsque j'y reviens après coup, je me dis "Okay, c'était peut-être exagéré".


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Le Bikini Test



Jenny : J'adore cette chanson, comme l'a dit Thomas elle est assez nouvelle pour son côté groovy. Et elle regroupe des éléments différents, le couplet est dans la veine de Gojira, un groupe pas tant agressif mais très intéressant musicalement. Je craque aussi pour le riff qu'on entend à 1.10 jusqu'à 1.20 à peu près, qu'on a bien travaillé (on était encore frais à ce stade). Le final est réussi, on savait dès le début qu'on voulait reprendre la rythmique, mais c'était un peu nu. On cherchait quelque chose à superposer à travers des expériences sur les effets de la guitare, et le résultat donne bien.

Philippe :
Le plus intéressant selon moi dans 'The Inevitable', c'est le refrain. J'essaie de nouveaux trucs dessus, je joue juste avec les trois cordes les plus hautes de la guitare lead. Le riff de base est sympa aussi, je le pensais au départ de le style de Down, mais au final c'est entre Mastodon et Queens of the Stone Age (rires). Faut y voir les influences du reste du groupe. Down c'était vraiment l'idée de base que j'avais quand j'ai commencé à écrire ce morceau, sauf pour le refrain, où là c'était plus impulsif, une intuition. Le breakdown qu'a mentionné Jenny est aussi un de mes coups de coeur. Hélas il n'apparaît qu'une fois, c'est le seul inconvénient. Pour le reste je rejoins les deux autres.

Christoph : Alors ce morceau c'était le premier avec lequel on a commencé à travailler. En fait, les deux premiers jours, les musiciens se sont contentés de jammer sur des bouts de morceaux qu'il avaient amenés, puis on les a arrangés ensemble. Et 'The Inevitable', c'est le premier sur lequel on a jammé, puis c'est le premier qui est passé à l'enregistrement, au matin du troisième jour. Pour l'enregistrement, on ne s'est pas occupé un par un de chaque instrument pour sa partie sur tous les morceaux, non! On a enregistré chaque morceau un par un. Du coup, cette première piste, on retombait toujours dessus pour nous retrouver, nous vider la tête et retourner à quelque chose de correct quand on était perdus musicalement. 'The Inevitable' c'est aussi un excellent exemple qui montre pourquoi j'aime mon job. Surtout avec ces gars, parce que dès que quelqu'un a une bonne idée on laisse tout tombé et on le suit. Personne ne vient en imposant son riff à sa manière. Dès que qu'un des musiciens a un truc en tête et arrive à l'expliquer, on suit son chemin. Et typiquement là ya une mélodie avant le solo (de 2.26 à 2.41), on savait que pendant le mix yaurait peut-être toujours des trucs à rajouter à la dernière minute alors on laissait les guitares à portée de main. Et pendant qu'on mixait ce morceau, Jenny vient me voir et me fait "Ah attends j'ai encore une idée là", il se lance. Et là il avait un certain son, unique quoi, et au moment où il s'apprête à arrêter, je lui fais "Non, attends, laisse noter cette note ... ouais, et maintenant, tu montes!". Lui ne comprenait pas, on s'engueulait, mais on se comprenait plus ou moins et on se sentait tout excités. "Ah ouais maintenant tu... NON! Pas ça, pas ça! Encore, encore! Ouais mais... garde-la note, non! Pas celle-là, l'autre!" Et après genre une heure, on avait le résultat et on s'est regardés et on s'est fait : "Yeah". On jette un regard aux autres, pour savoir ce qu'ils en pensent, ils te font : "Yeah". Là, tu sais que tu vas garder. C'est l'exemple parfait de la fièvre qui te prend dans ces cas-là. Au final, c'est pas grand-chose, une toute petite note, mais ça marque toute la différence.

Jenny : Ouais ça transforme un simple breakdown, en breakdown "atmosphérique". Et je me souviens pas d'avoir entendu un truc similaire dans un autre groupe, j'ai envie de dire que c'est une innovation de notre part. Merci Christoph pour la bonne idée!



II. Prevolution Blues



Thomas : Dans cette chanson, on a apporté beaucoup de nouveaux éléments, surtout au niveau des couplets. Très tranquilles, c'est la première fois dans notre carrière qu'on joue quelque chose d'aussi calme. Pareil pour le chant clair, un peu gay (rires). Ca doit venir des influences de mon projet acoustique.

Chris : Ouais, ou le fait qu'on soit coincés durant seize heures avec quatre autres mecs tous les jours.

Thomas : Ouais (rires), enfin. A la fin aussi, c'était très nouveau pour moi d'aborder des vocaux très typés metalcore. Je n'y étais pas du tout habitué, du coup la première fois j'ai failli passer dans les pommes, c'est hyper dur comme type de chant. Quant au titre Prevolution Blues, l'histoire c'est qu'au départ j'avais envie d'intégrer le mot 'blues' dans le titre de chaque chanson. Ca vient du concept des Bikini Blues-Sessions. Les autres ont râlé "C'est pas marrant, on est pas ici pour s'amuser..." Moi je trouve dommage au fond, on est très rock'n'roll, on aurait pu se le permettre. Sinon d'une manière générale je suis satisfait de cette chanson, sauf le choeur à la fin, qui pêche un peu. C'est vraiment nul en fait, on manque de couilles, on aurait pas du laisser ça au mixage. Et pour ce gernre de choeur, c'est toujours bien d'avoir des filles, ça apporte quelque chose de plus. Silvan, note batteur, a d'autre part montré sur cette chanson qu'il était vraiment un batteur de metal. Dans les couplets, tu vois les grattes elles sont faibles, douces, et lui il s'en fichait, il y allait et jouait comme une brute. Aucune dynamique rien, juste du metal!
Chris nous a aussi fait une monstre histoire, sur le riff qu'on entend à 3.13. Il s'est emparé une guitare, et a passé à tout casser deux heures pour trouver deux notes ou quelque chose de spécial à mettre là-dessus. Il nous faisait "Non, laissez-moi! Laissez-moi! Encore cinq minutes!" Et le pire, c'est qu'au final, il a gardé exactement les mêmes deux notes que Philippe et Jenny avaient jouées. Deux heures, quoi! Alors que nous on stressait à mort. Pour les paroles, je trouve pas que c'est de la merde, mais c'est pas comme si c'était des textes plus personnels, où même sans prendre des termes hors du commun, tant qu'ils représentent quelque chose pour toi ça te plaît. Enfin là on était partis du "Now, Rise!", du coup la chanson agit comme une pré-révolution (et pas pré-évolution), pour à la fin péter sur le "Now, Rise!".

Chris : Ouais c'est juste que Thomas il voulait faire les voix, et le chanteur je m'en fous (rires).

Jenny : La chanson me plaît, mais je suis pas trop fan des choeurs hardcore-style à la fin, même si elles collent avec les paroles. Faut dire que c'était la dernière chanson qu'on a enregistrée, et lorsqu'on est arrivés au choeur, Thomas, Philippe et moi étions déjà un peu bourrés (rires). J'adore le couplet, ça doit être mes influences Sólstafir. J'en ai profité pour nouvel effet de reverb. Le nom me plaît! Tout comme les paroles, qui représentent la situation que tu vis quand rien ne va, tout merde autour de toi, dans un sens presque politique. Et d'une manière générale, je trouve les paroles mieux réussies sur cet EP que sur l'album. Yavait ce riff, qui commence à 0.17, qui venait directement de Thomas, vraiment injouable quoi. C'est probablement la seule personne capable de le faire. DU coup nous on s'est dirigés vers quelque chose d'autre, qui ressemblait mais qui était nettement plus facile pour Philippe et moi. Et à mon sens ça sonnait même mieux, mais Thomas crochait pas du tout, et ils nous poussés à continuer dans son idée, et c'était vraiment dur. On a du passer beaucoup de temps sur ce riff.


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Jenny, guitariste



Chris : Mais c'était intéressant d'un autre côté, parce qu'en cherchant le problème dans ce riff, on s'est rendus compte que ça tenait à un tout petit détail que ça cloche. Thomas il jouait tout le temps comme ça, Philippe et Jenny étaient pas habitués au style, et ça leur a pris deux heures pour assimiler.

Philippe : En fait je réalise que je connais pas du tout les paroles de cette chanson (rires). Enfin, je me concentre sur la guitare. De mon côté, c'est la première partie qui me touche le plus, et j'adresse mes compliments à Christoph, qui a fait du beau boulot sur la voix. Ca me rappellerait presque 'Diamonds and Rust' de Judas Priest. Les choeurs à la fin, pareil aux autres, je trouve nul. On dirait des ados de seize ans. Mais bon, on a pas eu assez de temps, et tant pis.

Chris : Moi c'est le morceau que je préfère. Surtout parce qu'il ne dépasse pas les quatre minutes c'est magnifique. Ah non merde il fait 4.25 (rires). Non mais sa dynamique est incroyable, je sens que ça va être super chiant à gérer en live. Genre la voix c'est faible, c'est doux, ça braille, ça gueule, et ça retombe, et il faut courir avec. Il y a un truc intéressant qu'on a fait sur cette chanson, dont je me suis rendu compte seulement au moment du mixage. Au premier couplet, il joue avec les toms, et ensuite part sur la ride, et en contrefonds tu continues à entendre les toms. C'est qu'en fait, j'avais l'impression qu'il manquait un truc. Et tu sais, quand tu fais des prises de batterie, tu places toujours des micros ambiance pour profiter de l'acoustique de la salle. Et c'est ça que j'ai mis là, on s'est dit "C'est marrant, on garde.". Dans le groupe ça discute toujours, certains sont fans, certains sont pas fans, et là ils trouvaient ça chouette mais pensaient que Silvan allait pas aimer. Parce que lui, quand ça pète pas, il est pas moyennement fan. Et là, surprise, il nous a dit de garder.
Dans 'Prevolution Blues', moi j'entends distinctement trois groupes en fait. Le riff du début fait clairement Lamb of God, quand ça retombe ça sonne comme Nevermore avec les voix calmes, et le retour en force rappelle Arch Enemy. Ce sont les références qui me sont venues à l'esprit à la première écoute, alors qu'au départ je leur ai fait : "Ok, on attaque le deuxième morceau, je vous écoute.". Ils ont joué un truc, on a gardé ci, etau final ces trois noms me sont apparus, alors que je n'aurais jamais imaginé que c'était possible de les combiner d'une manière aussi fluide dans un seul morceau. Ca garde son sens, et de A à Z tu sens pas de coupes radicales au milieu. Et au final ça reste du Burden Remains.
Ya évidemment toujours le choeur de fin, qui chie pas assez. Mais tu vois, un choeur, quatre voix de mec, tu fais ça quatre fois et après on devait avancer. Alors que pour ce gerne de prises, t'es obligé de le reprendre vingt fois, de telle sorte à ce que ça ait vraiment l'air d'un choeur. Là t'as l'impression que c'est quatre types qui viennent tout juste d'avoir leur puberté. Quand on est rentrés et qu'on a écouté ça on était déçus, mais voilà quoi.

Jenny : C'est marrant parce que de notre côté on avait pas du tout Arch Enemy ou Nevermore en tête. De notre côté c'était plus My Dying Bride. On voulait quelque chose de plus doux. Une dernière anecdote, c'est qu'un moment les paroles faisaient "Their lies was founded on ours". Et en rentrant à la maison, on se dit : "Mais attends, tu peux pas dire 'Their lies was founded'?!" et Thomas "Ah merde c'est vrai.". Et du coup Chris prend son ordi, et ôte juste le 's' de 'lies'. Une correction grammaticale quoi! Alors que Thomas est ricain, il est sensé maîtriser la langue. Ce genre de trucs on pouvait pas laisser.


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Silvan, batteur




III. A Martyr's Lament



Philippe : Oh en premier, ça me rend nerveux (rires). 'A Martyr's Lament' je pense que c'est ma préférée. Je la trouve compacte, c'est une unité à mes yeux. J'adore également les overdubs que Jona (The Ocean, Coilguns) a fait. Ouais j'ai pas grand-chose à écouter, le refrain est super, pas trop kitsch, une sorte de mélange entre Sólstafir et ... Oh je sais pas, tout me plaît, je peux pas dire mieux que ça.

Thomas : Oh moi pareil. Ces dernières années, on s'est tous mis à écouter pas mal de post-rock, et on l'entend sur ce morceau. Un petit peu sur les autres titres, mais particulièrement sur celui-ci. En fait, en comptant on se rend compte qu'on a seulement deux riffs dans le sens strict du terme, les autres sont plutôt des ambiances, tu construis un mur musical, mais propre au headbanging. Jenny renvoie toujours à Sólstafir, mais moi ici j'entends du Muse. Et j'adore Muse, du coup je trouve hyper cool. Pour le refrain, on a essayé quelque chose de nouveau, et la première fois qu'il arrive (2.24 - 2.38) tu n'y entends que les choeurs. On essayait de rester sur la même note à chaque inspiration, et c'est les grattes qui s'occupent de changer les accords. Le chant reste constant, juste à la fin où il change un tout petit peu d'un ton ou deux. Et pour ça on avait clairement My Dying Bride à l'esprit, car c'est bien dans le style du chanteur, qui reste sur la même note sur plusieurs syllabes puis change légèrement de note. Et ce dernier intervalle nous intéressait beaucoup musicalement.
Quant au deuxième riff, celui que Philippe aime bien, moi au départ je ne le supportais pas. Dès le moment où je l'ai entendu je disais "Non, c'est hyper nul, ça vaut rien, ...". Heureusement pour moi, on l'a légèrement modifié, et le résultat est vaguement plus intéressant, mais à mes yeux ça reste bof quoi. A mon avis on aurait du le retirer. Ca groove un peu, mais bon... C'est le seul truc que je regrette. Mais je comprends qu'il vaut peut-être mieux qu'il y ait au moins une partie du morceau qui ait un semblant de rythme.

Jenny : C'est aussi ma chanson préférée. Et je dis ça parce que j'ai composé la plupart des riffs (rires). Même le riff que Thomas déteste me plaît. Au départ pareil, je pouvais pas l'entendre, mais maintenant qu'on l'a changé ça va, il a un peu de groove à la Down. Voire même Metallica. C'est intéressant parce que sur ce morceau on joue tout le temps des notes ouvertes sur les guitares, on a presque pas de palm mute, qui est typique du metal. Ya de nombreux moments où on laisse sonner toutes les cordes des grattes, ce qu'également on avait jamais fait jusqu'alors. J'adore le passage post-rock, que Thomas range du côté de Muse alors que c'est clairement du Sólstafir. C'est évident que je m'inspirais de Sólstafir, et pas de Muse! Chris voulait en retirer un bout, et je m'y suis fermement opposé.

Chris : Ah non non non non! Ce qui s'est passé c'est qu'on a tous enregistré sans se rendre compte qu'un riff n'apparaît pas quatre fois mais seulement deux. Du coup quand Jenny a fait "Ah mais il manque un truc là!" je lui ai fait remarquer que si on était arrivés là naturellement ce qu'il ne manquait rien. Et lui insistait "Non, il faut le faire!", du coup ce n'est pas que j'ai voulu l'enlever, c'est juste que ça n'était même pas là! Et il a complètement pété un plomb, il a fait son vieux nazi.

Jenny : Mais c'était ma partie préférée de tout l'EP! C'était 'My moment to shine!', et lui il n'en voulait pas! (rires) Ca doit être la seule fois où on a eu un peu de tension. Mais vu que c'était le quatrième jour on était prêts à se péter la gueule. Sinon l'intro me plaît particulièrement, parce qu'à nouveau c'est quelque chose qu'on avait jamais fait jusque là. Les voix aussi, je dirais que c'est probablement la meilleure chanson qu'on ait jamais écrite. Et c'est un grand honneur que Jona ait accepté de jouer avec nous, vu qu'on adore The Ocean.

Chris : Alors pour tout dire, je me suis endormi la première fois que j'ai écouté ce morceau. C'est la vérité, mais c'était le deuxième jour et j'étais déjà bien raide. Et à l'origine il durait encore plus longtemps, genre deux minutes en plus. Mais ils m'ont laissé trier, on a laissé tomber quelques passages pour se concentrer sur les autres. On a repris un riff un peu basique, et en le décalant d'une note, ça marchait beaucoup mieux. Encore un exemple où on a discuté durant des heures à propos d'un petit détail qui change tout. Du côté des voix, les deux premiers jours les musiciens ont juste jammé et arrangé les morceaux, dont on avait les versions instrumentales. Après, pendant que les autres préparaient la bouffe, je me suis posé avec Thomas pendant une ou deux heures pour faire des esquisses de voix. J'ai posé des micros et il a blablaté n'importe quoi, niveau mots ça n'avait aucun sens. Et au fil des essais, je lui disais "Putain, faut que ça soit plus violent", et il me répondait "Non, je peux pas, ça me pète la voix". Il m'a dégoûté à ce moment-là, mais on l'a quand même fait et en écoutant je me suis dit yes. Maintenant il craint de tomber dans les pommes quand il s'agirait de monter sur scène.

Thomas : Ah j'étais vraiment énervé contre lui c'est vrai. Je veux dire, une heure qu'on essayait, moi les autres versions m'allaient très bien. Et lui "Nooon, refais-le encore! Encore!". J'avais plus de voix, ça me faisait mal, ... Et ça m'a vraiment foutu la rage, et c'est vrai que le résultat est chouette. Du coup je suis content! Même si le côté hardcore me plaisait pas du tout au début. J'ai un peu des lives maintenant oui, parce que tu vois quand je chante, j'essaie de varier un maximum les styles, de passer de voix graves à des tonalités plus hautes. Et étonnamment, c'est dans les hauteurs que ça fait mal, pas dans les death growls. Et dans cette chanson justement il y a quelques éléments douloureux. Mais c'est une habitude à prendre, il faut que je répète deux ou trois fois par semaine et ça ira. C'est d'ailleurs super de bosser avec Chris, il faut le dire. Entre lui et nous, ça fonctionne vraiment bien. C'est clair que c'est pas toujours facile, voire très difficile ou chiant de temps en temps, et on est loin d'être toujours d'accord. Mais nous les membres du groupe on aime tenter d'être créatifs, et lui ça lui aussi. Beaucoup d'autres groupes se cantonnent au thrash, au death, et ce n'est pas notre genre. Tu as pu constater que sur trois morceaux on cite énormément d'influences, de Judas Priest à Muse, en passant par Down, Lamb of God ou Sólstafir. Et c'est une chance d'avoir un producteur qui est ouvert à tous ces genres, et qui est capable de travailler avec et d'en faire plus. D'apporter des influences qui nous manquent. Typiquement Jona, au départ il a essayé de pondre un solo thrash, et c'était cool, mais ça manquait d'authenticité. Il tentait de faire ce qui nous correspondait, et pour finir il s'est vraiment lancé dans un truc à lui et ça rajoute un élément totalement nouveau, et nous en sommes ravis!


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Thomas, chanteur et bassiste



Chris : Ah d'ailleurs, pour revenir au riff que Thomas n'aime pas et dont Philippe et Jenny sont pire fans. On a commencé à l'enregistrer mecredi, et jeudi matin à 3h du matin on a fini les prises de batterie. On a perdu une heure entière, juste pour un groove, et Silvan avait l'air plus mort que vivant. Il va me tuer d'avoir dit ça, parce qu'il a pas envie que ça se sache. Mais c'était l'excès, 2h du matin, dehors grondait un monstre orage, on entendait le tonnerre durant nos pauses, et je lui répétais de refaire, refaire, refaire. On a du reprendre une cinquantaine de fois, il a balancé ses baguettes, parce qu'il tenait plus du tout. Et évidemment pour finir j'ai repris ce qu'il avait pondu tout au début mais enfin... (rires). Mais le plus marrant, c'est qu'on était tous coincés dans le même espace, les autres ne dormaient pas à l'étage ou que sais-je. Pendant qu'on s'engueulait Silvan et moi, les autres ronflaient juste à côté sur leurs matellas gonflable, à 3h du matin. On entendait les ronflements sur l'enregistrement. Et les gars n'ont rien remarqué, dire si ils étaient raides. Bon faut aussi dire que chacun dès qu'il avait fini ses prises il commençait à picoler.


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Certains dorment, d'autres continuent de bosser





Interview de Christoph Noth, producteur des Bikini Blues-Sessions.



1. Salut Chris! Alors arriverais-tu à expliquer les différents rôles que tu occupes dans le groupe, et te présenter toi-même?
Okay! Alors moi c'est Christoph Noth. Chez Burden Remains, je m'occupe de botter des culs. Plus précisément, je leur booke des concerts, et... Enfin non disons-le comme ça : pour commencer j'étais leur ingénieur du son, je les suivais durant les concerts. Ensuite on a commencé à enregistrer ensemble. Je leur ai ensuite proposé de leur donner quelques coups de main, du coup je me suis mis à trouver des dates pour eux. Et maintenant au final je fais du management, de la promo, ... Eux, ils font la musique, et moi je m'occupe du reste.

2. On pourrait donc te considérer comme le cinquième membre du groupe?
Ouais ouais, dans un certain sens.

3. Ce serait juste de t'attribuer la paternité du projet des Bikini Blues-Sessions?
Alors ça remonte à quelques mois, on s'est vus avec tous les membres du groupe pour une petite réunion. Je leur ai fait : "Les gars, ça fait une demi-année que ce foutu disque est sorti, ce serait le moment de faire quelque chose de neuf! Composer, c'est chouette, faire des concerts, c'est chouette, mais je pense qu'on pourrait mettre une couche en attendant le prochain album.". Après l'idée est venue de s'enfermer durant une semaine, ensuite d'en tirer un résultat concert, puis de foutre tout ça en ligne en direct. C'était vraiment, la spontanéité du moment.

4. Et maintenant que cette semaine intensive est derrière toi, qu'est-ce que t'en tires personnellement?
Je vais faire mon Suisse-allemand, mais je dois avouer que ça s'est plus ou moins passé comme je l'avais prévu. Je m'attendais peut-être pas à ce que ça nous demande autant d'heures par jour, mais vu qu'on a eu quelques soucis, notamment la journée de samedi biffée, on a été obligés de se ré-organiser. Je suis content qu'on ne se soit pas entretués, on a avancé ensemble, on a bien travaillé, et le plus important on a réussi à repousser les frontières musicales du groupe encore plus loin. C'est ça qui me motive, parce que les groupes qui jouent des riffs, les groupes qui tapent fort, yen a plein. Mais faire quelque chose d'intéressant avec, c'est un autre niveau. Cette semaine, j'ai l'impression qu'on a emprunté une voie qui peut amener à quelque chose de vraiment bien pour le groupe. Je suis ravi.

5. La journée du samedi a été biffée? Comment ça?
Bah en fait samedi on a pas bossé au Bikini Test, malgré le projet de faire sept jours de streaming en direct. Au dernier moment, on nous a averti qu'il y aurait une monstre soirée d'electro le samedi soir, et on a du s'organiser d'urgence. Mais on a eu la chance de tomber sur notre ami Julien Fehlmann, chez qui on a enregistré notre premier album 'Downfall of Man'. Il nous a rendu visite durant la semaine, et en apprenant notre souci il nous a proposé de passer l'avant-dernier jour dans son studio, une période assez importante dans le mixage. On a embarqué l'ordi, les enceintes, le matos, le Bikini a pu faire sa fête electro super. On a donc continué à bosser au studio, et aussitôt que leur fête était terminée on est retournés au Bikini Test. Heureusement qu'on a eu cette solution de dernière minute sinon le résultat aurait été encore plus rock'n'roll.

6. Julien vous a proposé de passer la journée au studio gratuitement?
Oh on a rien payé du tout, c'est vraiment un mec incroyable. Mais bon, on a pas utilisé sa table de mixage, ou quoi que ce soit. On s'est juste posé dans les locaux avec l'ordi, et on lui a laissé une bouteille de rouge en partant.

7. T'aurais pas une anecdote scabreuse ou crados à raconter de cette semaine?
Mais malheureusement, non... Le truc c'est que The Burden Remains et moi, c'est un cocktail assez dangereux, parce qu'on commence à faire vite beaucoup de conneries, et c'est pas toujours facile de se remettre sur la bonne voix histoire de bosser un peu. Mais étonnamment cette semaine on avait juste pas le temps de faire des conneries. Alors la seule histoire un peu hors du lot c'est que vendredi soir, on s'imaginait que le lendemain était perdu, du coup on s'est dit "Ok, on va boire des verres en ville". On a fini dans un Irish Pub où ils passaient du Linkin Park et du Limp Bizkit. On a bien bu, et on a fini par perdre des membres du groupe. On est rentrés bourrés au Bikini Test, les autres sont arrivés à 6h du matin. Seul truc extra de cette semaine quoi, ya eu un soir où on fait la bringue. C'est assez soft par rapport à nos habitudes.

8. Ah dommage, du coup t'aurais pas une histoire croustillante à raconter en remontant plus loin sur la carrière du groupe?
Boah facile, on se met facilement à poil, quoi! Non mais typiquement, je me souviens d'une de nos premières rencontres, ils m'avaient invité pour discuter juste comme ça chez eux dans leur local. Je me suis pointé, et ils me font : "Mets-toi à l'aise.". Qu'est-ce que je fais? Je baisse mon pantalon. Et depuis ce jour-là, yen a toujours au moins un ou deux qui finissent à poil. Tellement qu'une fois alors que Thomas était sorti prendre l'air, et on l'entend qui frappe à la porte pour rentrer. Je me suis dit : "Oh putain, je me déshabille et je lui ouvre à poil!". Manque de pot, c'était pas Thomas qui toquait à la porte (rires). Heureusement j'ai juste mis la tête, et ai fait : "Ah! Excuse-moi je reviens dans une minute.". J'ai refermé, remis mon froc et voilà. C'était juste un type qui bossait dans le bâtiment.

9. Excellent! Et est-ce que tu pourrais nous parler du futur de The Burden Remains? Vu que tu le connais sûrement mieux que le groupe lui-même!
Hem... Pour l'instant il n'y a que des plans mais rien de fixe. Dans un premier temps faire ces lives avant la fin de l'année, puis un peu début 2013. Après ça risque de se compliquer parce que Thomas projette d'enregistrer un cd solo, une sorte de double album conceptuel folk prog machin. Le but ce serait surtout de jouer dans des festivals l'été prochain. Et ensuite, gentiment, peut-être, un nouveau disque.

10. Tu penses quoi de ce projet solo de Thomas?
Euh... c'est nul à chier (rires). Non, non! Thomas c'est un musicien qui a un talent proprement hallucinant. Et lorsqu'il m'a laissé poser une oreille la première fois, je lui ai dit qu'il fallait incorporer ça à Burden, d'où les parties assez calmes qu'on entend sur l'EP. J'espère que ça va donner un truc de fou malade son truc, mais je m'en fais pas trop, c'est Thomas. Yaura toute la gamme par contre, je suis sûr qu'il pourra pas s'empêcher de mettre des batteries qui tapent un peu et des guitares bien disto. Plus des choeurs, des cors et des cuivres et j'en sais rien, des moments fragiles au violoncelle, des trompettes, du clavier, du triangle parce que c'est Thommy quoi! Ca se passe comme ça dans sa tête.

11. Ouais, et pour en revenir à The Burden Remains, sur le long terme, t'espères les emmener jusqu'à quel niveau?
Bah sur le long terme, on a un gros souci c'est qu'on vient de Suisse! Et les groupes qui arrivent à faire quelque chose de solide depuis la Suisse c'est extrêmement rare, le marché est pas énorme. Du coup mon but pour l'instant c'est de pousser le groupe le plus loin possible et je n'oserais pas dire plus que ça. Il y aurait tellement de variables en prendre en compte. Mais évidemment on aimerait jouer plus de lives, on aimerait composer plus de morceaux et on voudrait jouer devant plus de monde.

12. T'as évoqué des festivals pour l'année prochaine, tu aurais déjà des noms à citer?
Rien que je ne puisse annoncer pour l'instant malheureusement, on est en train de travailler sur quelques gros trucs et on verra ce qui se passe. Je suis plutôt optimiste. Ce serait très très réjouissant.

13. Un dernier mot pour les lecteurs de Skartnak?
Vive le hard! Ce que je dis toujours : soutenez la culture musicale suisse, on a des groupes tellement hallucinants dans tous les styles, que ce soit hardcore, deathcore, death metal, post-hardocre, post-grind-jazz-funk-death-troll-pop, ... Beaucoup de musiciens se donnent de la peine et essaient de marquer leurs propres compositions, et c'est là que c'est intéressant.



Concours!



Trois exemplaires du premier album du groupe 'Downfall of Man' sont à gagner! Pour tenter ta chance, envoie un mail incluant tes coordonnées (nom, adresse complète) avec comme objet 'Concours TBR' à : loulou@skartnak.com. Le délai de participation est fixé au 31 octobre! Les gagnants seront avertis par mail et recevront leur lot par la poste. Bonne chance à tous!

Et pour les malchanceux, vous avez toujours la possibilité de télécharger légalement et gratuitement le résultat de ces sept jours de boulot intensif sous ce lien. N'oubliez pas d'aller jeter un oeil à la chronique dudit EP tout d'abord.

Dossier : Loulou

Ajouté le : 04.10.12

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