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-C'est mon prof Nicolas mollin enfin c'êtais c'ets le meilleur prof de cm2 !
-hahaha "le groupe au nom imprononçable, là"... :D
-Hey … - Pis dans les interviews Cortez, tu les demandes de mettre leur influences p...
-Jona, un jour ca serait cool de mentionner Antoine Tinguely dans l'explication de ton...
-vraiment une interview de merde :-D
-Super groupe et très bon interview ! :)
-ça faisait longtemps qu'une interview d'un bon groupe punk-rock a pas été rédigé...
-Chouette interview, ces types ont l'air cools!
-Je dis bravo à Nergal car tout les albums que je possède m'ont jamais déçu , Behe...
-Oui, je te l'accorde! Et les réponses sont vraiment intéressantes :)
Salut les gars et merci de prendre un peu de temps pour répondre à nos questions. Tout l'abord, d'où vous est venue l'idée d'un enregistrement en Suède et pourquoi avoir choisi cet endroit ?
Bic : L’objectif principal pour ce deuxième album était d’avoir un son absolument irréprochable, autant en termes de qualité sonore que de mixage. Nous nous sommes donc demandé où enregistrer notre album pour qu’il sonne exactement comme nous le voulions. La réponse était simple : si tu veux un album de punk-rock, enregistre-le dans un studio de punk-rock ! Le Motor Studio de San Francisco, ça faisait un peu loin…
Dimil : J'avais vu que pas mal de groupes européens comme Millencolin, Donots et d'autres mettaient à disposition leur studio pour des groupes de plus petite envergure. Je me suis renseigné un peu sur internet, j'ai pris quelques contacts par mail, envoyé notre premier album et un mois plus tard je recevais un offre de Kimmo (manager de Millencolin et de leur studio). On en a discuté tous ensemble, financièrement c'était jouable, on a réservé Easyjet et départ.
Comment s'est passée l'organisation de ce périple ?
Bic : Kimmo nous a bien briefé et donné un bon coup de main pour organiser tous les détails. Tout le backline était à disposition au studio, nous avons seulement dû prendre nos instruments et réserver l’hôtel. Nous avons tous pris deux semaines de vacances pour cet enregistrement, mais malheureusement ce n’était pas suffisant. En général, il faut compter 3 semaines minimum (week-ends compris) pour enregistrer un album pro en piste par piste et repartir avec un Master-CD mixé et masterisé, prêt à être pressé. Et ça c’est si tout a bien été préparé picobello et que le mec derrière sa console est motivé… Pendant ces 2 premières semaines, nous avons donc enregistré tous les instruments pour toutes les chansons, plus quelques voix. Quelques semaines plus tard, je suis retourné seul quelques jours en Suède pour mettre en boîte les dernières voix et écouter les premiers mix. Le reste du travail de mixage et mastering s’est fait à distance.
Peux-tu nous décrire une journée type sur place ?
Bic : On se pointait au studio vers 8h30 – 9h et on bossait jusqu’à ce qu’on ait faim. Ensuite, on allait manger un morceau et on revenait enregistrer jusque vers 18h – 19h en général. Il y a tout de même des jours où nous sommes restés bien plus tard, puisqu’il fallait absolument avoir toutes les prises instrumentales avant de repartir. Et je peux vous assurer que lorsqu’on a plus de 14 heures d’enregistrement dans les pattes, qu’il est 1 heure du matin et qu’on paie encore la gueule de bois de la veille, le rêve devient tout de suite moins agréable ! Oui parce qu’au fur et à mesure que certains d’entre nous avaient enregistré toutes leurs parties, ils avaient tendance à partir en piste plutôt que de rester au studio à écouter les autres. Et ceux qui restaient pour bosser n’avaient ensuite d’autre choix que de rejoindre les autres au bar, une fois leur journée finie. Par contre, le lendemain matin il fallait assumer pour ceux qui avaient encore des parties à enregistrer.
Quels sont les bons et les moins bons souvenirs que vous avez rapporté ?
Dimil : Principalement des super souvenirs, c'est toujours agréable d'être en voyage avec des potes et de passer ses journées en studio. L'avantage à la batterie, c'est que je bosse les 3 premiers jours, ensuite je ne fais qu'écouter et la fête ! Côté moins bons souvenirs, je crois qu'avec Fifi nous avons appris (enfin surtout moi) qu'un agent de sécurité, quand il fait 1m90, il ne faut pas trop l'emmerder…
Bic : Le meilleur souvenir pour moi restera sans doute notre rencontre avec Dino, le producteur qui nous a enregistrés. Un mec vraiment génial, un très bon professionnel et un musicien hors-pair. Il fait partie de ces gens qui comprennent immédiatement ce que tu veux et qui t’aident à y arriver. Avoir rencontré Millencolin et discuté un moment avec eux, c’était chouette aussi. Et le petit aperçu que nous avons eu de la Suède nous a aussi beaucoup plu. Il y a une ambiance très rock à Örebro. Par contre, ce qui me servira de leçon c’est d’être parti en studio sans avoir écrit toutes les paroles.
Quels conseils pouvez-vous donner à un groupe qui songerait à faire la même chose ?
Bic : Le temps de studio coûte cher, il faut donc l’utiliser le plus efficacement possible. L’étape absolument indispensable avant d’entrer en studio est la pré-production. Après la composition de nos morceaux, nous avons donc tous enregistré nos parties en piste par piste sur un petit enregistreur. Ça nous a permis de voir si les morceaux fonctionnaient, s’il fallait changer quelque chose, quels effets on pourrait ajouter, le tempo, la dynamique, etc. C’est vraiment là que tout se décide et que chacun se met à l’aise avec les parties qu’il doit enregistrer. En studio, il n’y a aucune place pour l’improvisation ou l’imprécision. Il faut que chacun soit au clair avec ce qu’il doit faire afin de justement pouvoir porter toute son attention sur la qualité de ses prises. Une autre chose que nous avons apprise est l’importance de bien régler ou de faire réviser son instrument avant de partir. De même que l’on ne part pas faire un long voyage sans contrôler sa voiture, on ne va pas en studio sans être certain que l’on peut avoir une totale confiance dans son instrument, surtout si c’est une guitare. Et même là, le mot que tout guitariste retiendra après sa première expérience dans un studio pro c’est « accordage ». On s’accordait jusqu’à 30 ou 40 fois par jour, parfois même on s’accordait spécifiquement pour chaque accord ! C’est le prix à payer pour avoir le même son que les groupes que tu écoutes à longueur de journée. Dernière chose : se concerter sur le mixage et le son que l’on veut obtenir avant d’aller en studio et prendre un album de référence pour le faire écouter au mec qui vous fera le mixage. D’ailleurs, qui arrivera à trouver la référence-son que l’on a utilisé pour notre album ? Petit indice : c’est un groupe originaire de Chicago, dont le nom en deux mots commence par un R…
Pourquoi avoir mis autant de temps entre l'enregistrement (en 2009) et la sortie du disque ?
Bic : Peu de temps après l’enregistrement, on a eu la chance de pouvoir partir en Slovaquie pour une tournée d’une dizaine de dates. On a également fait quelques jolies premières parties à cette époque. Bref le groupe commençait à prendre une très grande place dans nos vies et nous n’avons tout simplement pas eu le temps de faire les démarches pour sortir le disque. Et subitement, à la toute fin de l’année, Stéf, notre bassiste a décidé de quitter le groupe. Ça a été un choc pour tout le monde et nous avons mis du temps à nous en remettre. Parallèlement, la structure qui nous suivait et nous aidait pour le management / booking a décidé de se réorienter sur un style différent et nous nous sommes donc séparés. En gros, on s’est vraiment fait happé dans une spirale négative. Entre-temps, on avait tous pas mal d’affaires personnelles à régler… Une fois la décision prise de tout de même sortir l’album, il a fallu trouver un nouveau bassiste et un label, deux choses rares, particulièrement en Valais et dans le milieu du punk-rock. Maintenant que tous les éléments sont réunis, avec Sums Records et notre nouveau et fougueux bassiste Golden Grahams, nous sommes prêts à défendre notre bébé et à parcourir les scènes comme des dératés.
Comment se passe la collaboration avec Sums Records ?
Bic : Très bien, surtout quand on pense que toute cette structure est portée à bout de bras par une seule personne, Alain. Son engagement dans la scène punk-rock et sa dévotion pour les groupes qu’il a signés font vraiment plaisir à voir. Il est clairement devenu la personne de référence dans le milieu en Suisse. Ce type vit et respire pour la musique ! J’aimerais bien qu’il y ait plus de gens comme ça. Évidemment, le fait que Sums Records soit basé à Lucerne engendre quelques complications dans notre collaboration, mais ce n’est rien comparé à la chance que ça nous offre de pouvoir aller plus facilement jouer en Suisse alémanique, ce qui a toujours été un problème pour nous.
Merci d’avoir pris le temps de répondre à tout ça, et bonne continuation !!
Interview : Pete
Label : sumsRecords
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Site Web : www.downless.ch
Site du label: sumsrecords.blogspot.ch
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