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Defeater

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De passage à Zurich le 3 février dernier, Jay Maas et Derek Archambault, respectivement guitariste et chanteur de Defeater, ont pris le temps de répondre à nos questions.

Defeater

rose Vous avez sorti votre quatrième album l’année passée. Aviez-vous pensé à une carrière aussi réussie au démarrage du groupe?
Jay: Non, pas du tout. Quand nous avons débuté, chacun d’entre nous avait déjà eu un grand nombre de groupes et nous en démarrions juste un autre. Pour le fun, pour les amis, et pour essayer de nouvelles choses. Nous avions une idée de base. Ce qui est intéressant, c’est qu’après avoir démarré le groupe, ça n’a pas pris beaucoup de temps avant que quelque chose semble différent, un peu mieux que d’habitude. Nous recevions de meilleures propositions de concerts, des offres de maisons de disques ou des choses du genre. Tout s’est passé beaucoup plus vite qu’avec nos groupes précédents. Nous sentions dès le début que nous étions sur la bonne voie, que la mayonnaise prenait, donc on a continué comme ça.

Tous les albums sont basés sur la même histoire, mais à chaque fois à travers les yeux d’un autre personnage. Comment se passe le processus de composition? Est-ce que l’histoire est écrite en premier et la musique construite autour?
Derek: C’est toujours la musique en premier. Je note tout le temps des idées, mais quand nous travaillons sur un album, c’est d’abord sur la musique et ensuite je place mes textes sur les compositions quasiment terminées. Il y a toujours quelques détails qui sont peaufinés après, mais en général nous commençons par la musique.

Le personnage de la mère dans les histoires semble être, d’après moi, le personnage principal, mais les disques se sont jusqu’à présent plutôt concentrés sur les autres membres de la famille. Le prochain lui sera-t-il consacré ou est-ce volontaire de laisser l’histoire évoluer autour d’elle?
Derek: On ne peut pas vraiment dire qu’il y ait un personnage principal et les disques ne sont pas supposés être concentrés sur quelqu’un. Chaque protagoniste, sur chaque disque est, je ne sais pas… le but principal est d’abord de parler de la vie, par nécessairement une personne, et pour le prochain album, nous ne sommes pas encore sûrs de ce que nous allons faire, ni de quand nous allons le faire. Il y a tellement de personnages ici, nous pourrions en tirer un nombre incalculable d’histoires.

Vous êtes le seul groupe de hardcore à ma connaissance à inclure de la guitare acoustique dans les concerts. D’où est venue cette idée?
Jay: J’ai rencontré Derek lorsqu’il est venu dans mon studio pour enregistrer avec un groupe. Nous avons à peu près le même âge et nous avions l’habitude d’aller aux mêmes concerts sans vraiment s’en rendre compte. Je ne suis pas vraiment un bon chanteur donc quand nous avons monté le groupe, je l’ai appelé du genre “Ça te dit de crier?”. Je savais déjà évidemment qu’il pouvait chanter, il a enregistré la partie acoustique du titre Prophet in Plain Clothes sur l’album Travels et j’ai eu l’occasion de le voir en solo au Red Door de Portsmouth. C’était vraiment très bon et après cela, je sais que j’étais personnellement toujours enthousiaste à l’idée que Derek chante ce qu’il veut et autant qu’il veut, et il a réussi à faire en sorte que cela fonctionne sur les disques.
Derek: C’est une décision de groupe que nous avons prise ensemble. Pour ce que j’ai enregistré à la fin de Prophet, c’était juste un vieux morceau que j’avais composé il y a longtemps et dont j’ai adapté les paroles pour qu’elles s’adaptent à l’histoire. Pour Empty Days, nous avions pris la décision d’inclure des choses plus calmes. Jake et moi-même en avons composé une partie. Je ne sais pas, c’est juste qu’on s’en fout un peu (rires). Voilà, c’est de la que ça vient : on s’en fout!

Vous avez une façon très personnelle de faire du hardcore, avec des sons très rock n’ roll, des rythmiques presque jazzy et du matériel assez éloigné de ce qui est utilisé actuellement, comme la Telecaster 52. Qu’appréciez-vous dans cette interprétation très personnelle du punk/hardcore?
Jay: Je crois que nous n’essayons rien de spécial, nous faisons juste des choses qui nous plaisent. Donc ça c’est une guitare qui me plait, ça c’est un rythme de batterie qu’il aime… Et d’ailleurs ça n’est pas une Telecaster 52, elle lui ressemble car c’est la même couleur, mais le chevalet est différent. C’est en fait une Telecaster American Deluxe. J’ai eu l’occasion d’essayer une 52, mais le chevalet me convenait moins, donc j’ai pris l’autre. Mais ce sont deux bonnes guitares. Jake joue avec du matériel plus “boutique” (matériel souvent fabriqué à la main, de façon artisanale et en petite quantité, ndlr). J’ai aussi ce genre de choses dans mon studio, mais sur la route, j’essaye d’utiliser le matériel le plus fiable possible, soit une tête d’ampli Peavey 5150 et un cab Mesa qui fonctionnera chaque soir, en tout cas j’espère. Je pense que notre son est simplement ce qui arrive quand nous cinq faisons du bruit.
Derek: Je pense que nous avons apporté nous goûts personnels au groupe. Il n’y a jamais eu de discussion du genre “Tu joues de façon trop jazz sur ce passage”. Nous sommes cinq individus dans un groupe. Nous n’essayons pas de correspondre à quelque chose parce que c’est cool ou parce que c’est ce qui se fait en ce moment. Ça nous est égal, nous jouons de la manière qui nous plait.
Jay: C’est quelque chose, depuis le début, dont nous avons beaucoup discuté. Dès que nous avons monté le groupe, dès que le premier disque est sorti, on m’a souvent posé la question. C’est vrai que ça change beaucoup du hardcore habituel. Personnellement je ne nous ai jamais vu comme un groupe de hardcore. Je nous vois comme un groupe bruyant, qui est sur un label avec beaucoup de groupes qui, probablement, disent faire du hardcore, mais pour moi c’est juste de la musique, de la musique bruyante. Souvent bruyante, pas toujours de la musique.

Il y a toujours une histoire écrite entre les paroles, des photos bien choisies, et les livrets sont presque des livres. Que pensez-vous de l’idée d’élargir le concert dans un film ou un autre média?
Derek: C’est une chose pour laquelle j’ai été approché par un million, non pas un million, mais beaucoup de personnes dans des concerts du genre “Hey, j’ai vraiment envie de faire un court-métrage, pouvez-vous me donner l’autorisation pour ça?” Et… Non, pas maintenant. Les histoires sont loin d’être bouclées, et même en sortant les disques, je ne pense pas que l’histoire sera achevée à mes yeux. J’ai commencé à écrire un livre dessus, mais je déteste le résultat à chaque fois. Peut-être qu’il y aura un jour quelque chose qui sera créé, mais je ne parierais pas du tout dessus.
Jay: C’est difficile aussi car nous ne savons pas faire de film. Et ceci implique de rajouter une personne au processus, qui aura aussi une autre interprétation de la chose. Donc il faudrait que ça soit quelqu’un que nous considérons comme de la famille, et qui serait capable de voir à travers nos yeux. Par ce que du moment où tu donnes ton projet à quelqu’un d’autre, il passe à travers un autre filtre. C’est vraiment effrayant. (rires)

Quelle est votre opinion sur les clichés du hardcore, comme les “tough guys”, le “mosh” et les “stage dive”?
Jay: Je ne sais pas... Je m’en fiche si quelqu’un joue au tough guy, mosh ou stage dive, mais soyez respectueux des gens qui vous entourent. Pour moi, tu peux faire ce que bon te semble, mais ne sois pas un connard à nos concerts. Peu importe le sens que ça peut avoir, si l’ambiance est bonne et que tout le monde chante, ne viens pas mettre des coups de coudes dans le tas. On commence à être connus pour arrêter les gens ou les interpeler du genre “Il y a des centaines de personnes ici et il y en a juste une qui ruine quasiment l’ambiance pour tout le reste. Ça craint!”. Notre musique n’est pas un permis pour être un connard en vers les autres…

Votre ancien batteur Andy a participé à l’enregistrement d’Empty Days and Sleepless Nights mais n’a pas fait partie de la tournée européenne qui a suivi. Comment va-t-il et pour quelle raison a-t-il quitté le groupe?
Jay: Oui, en fait il était sur une tournée pour Empty Days, la première. Et je crois qu’il va très bien! Il a une entreprise aux Etats-Unis. Nous avions comme projet avec Defeater de monter à un niveau supérieur, et c’est quelque chose qu’il voulait également, mais avec toutes ses obligations, ça n’a pas été possible. Quelqu’un a du se sacrifier, tu vois? Il était dans une situation où il avait déjà investit tellement d’argent qu’il ne pouvait plus faire marche arrière. Il était coincé dans son business, mais je sais qu’il nous aime toujours beaucoup, qu’il aime toujours beaucoup Defeater et que ça lui manque, mais il n’a pas eu d’autre choix que de quitter le groupe. Je l’ai vu l’été passé, on discute toujours beaucoup. J’adore ce gars, il est vraiment talentueux, drôle, et c’est un mec génial.
Derek & Jay: Fuck Andy! (rires)

Parlons un peu de Getaway Recording. De plus en plus de groupes viennent y enregistrer. Qu’est-ce que ça fait d’être le nouveau Kurt Ballou?
(Fou rire général)
Jay: Oh non!
Derek: Fuck Kurt! (rires)
Jay: Kurt est un très bon ami. Il a été une grande influence, car les premiers enregistrements que j’ai fait, avant que je me mette à l’enregistrement, c’était avec lui. Je dois beaucoup de choses à Kurt car quand j’ai débuté, je ne le laissais jamais tranquille. Je l’embêtais constamment avec des “Ecoute mon nouveau mix, écoute ça…”. Lui était plutôt du genre “Oh mon dieu…” mais je pense qu’au fond, il appréciait mes progrès. Quand il l’a appris que j’ai été renvoyé de mon vrai travail et que je ne faisais plus que de l’enregistrement, il m’a demandé:
- Tu ne fais plus que ça maintenant?
- Yeah!
- Et tu arrives à gagner de l’argent?
- Plus ou moins…
- C’est vraiment bien!
Je crois qu’il a aimé le côté “Fuck it, j’y vais à fond”. Nous avons deux styles très différents, mes enregistrements ne sonnent pas comme les siens et vice versa, mais tout au début, avoir quelqu’un qui avait plus de dix ans d’expérience pour m’accompagner, m’éviter d’avoir à comprendre comment telle chose fonctionne ou à quoi sert une autre, m’a vraiment mis sur la bonne voie. Nous avons développés deux approches totalement différentes, je ne ferais jamais certaines choses comme lui, pas pour dire que ça ne sonne pas bien, mais parce que notre façon de travailler est différente. Lui voit comment je procède dans certains cas et est du style “Ouais, je ne ferais jamais ça comme ça…” Au final, ça aura été beaucoup de travail, une grosse quantité d’argent investie, mais c’est excellent, j’adore ça. Je me réjouis des tournées quand je suis à la maison et que je produits des disques depuis trop longtemps, et quand on est sur la route depuis, quoi, deux jours, je suis à nouveau vraiment impatient de rentrer et de travailler à nouveau au studio. Je viens justement d’envoyer aujourd’hui une série de mails aux groupe que je suis entrain de mixer et j’ai hâte de rentrer pour passer à nouveau en mode “nerd”. C’est marrant parce que j’ai déjà eu droit à cette remarque. Une fois, quelqu’un m’a appelé “Baby Ballouga”... Ça craint, haha!

Quelle est votre avis sur les nouvelles technologies dans les équipements des musiciens, comme les Kemper Profiling Amps ou autres Fractal Axe FX? (Ce sont, pour résumer, des simulateurs d’amplis de guitare)
Jay: J’aime beaucoup le principe, mais personnellement, je n’aime pas leur son ce que je fais. Je les trouve encore un peu “stériles”, ce n’est pas exactement la même chose que les vrais, j’ai pu le vérifier, donc je ne m’en sers pas. Mais je ne “poopoo” pas ceux qui s’en servent.
Derek: Excuse-moi, tu ne fais pas quoi?
Jay: “Poopoo” (rires). Je pense que ce qu’on aime dans la musique est totalement subjectif. Il y a actuellement une génération de kids qui grandissent avec de la musique que je trouve vraiment atroce. Mais je respecte leur droit d’aimer ce genre de musique et je suis sûr que quand j’ai rapporté un album de NoFX à la maison, mes parents ont du penser “Mais qu’est-ce que c’est que cette merde?”. On vient de participer au Warped Tour et la moitié des groupes ont des putain de passages dubstep ou des breakdowns électroniques bizarres. J’étais assez du genre “Ça n’existe pas”, dans le sens “On ne fait pas ce genre de choses”. Mais ça n’est plus le cas. Ces groupes ont une popularité énorme et ont une vraie connexion avec cette nouvelle génération, qui sont encore au début de leur adolescence, et qui n’ont peut-être pas encore complètement, ou de façon mature, développé leurs goûts musicaux. A leur âge, j’écoutais les Beastie Boys, DJ Jazzy Jeff and The Fresh Prince, Fugazi, Nirvana ou encore les Lemonheads, tu vois? Toutes ces choses, mises ensemble, donneraient la compilation la plus confuse de tous les temps. Mais je respecte ça, c’est juste que je n’ai pas besoin de l’apprécier.
Derek: Je déteste la musique… (Rire général). Il y a trop de notes...

Cette question est un peu du genre “quel est votre enfant préféré”, mais de quel album êtes-vous les plus fiers?
Derek: Je dirais le nouveau. C’est définitivement celui qui est le plus “comme nous”. C’est un vrai travail de groupe.

Quels sont les producteurs qui t’ont le plus inspiré?
Jay: Peut-être Marc Trombino, il a produit quelques albums de Jimmy Eat World. J’ai toujours aimé les grosses productions, modernes, mais authentiques et réalistes. Quelques uns de mes groupes préférés ont vraiment de mauvais enregistrements. Quand il s’agit d’enregistrer moi-même, mes producteurs préférés et qui retiennent mon attention sont ceux qui arrivent à faire sonner quelque chose de façon imposante, mais vraie. Matt Bayles aussi, comme ce qu’il a pu faire avec Minus The Bear et These Arms Are Snakes, arrive à faire des choses au dessus du lot, mais vraiment naturelles qui sonnent vraiment bien.
Derek: Ou aussi ce qu’il a fait pour Isis, ou encore Mastodon.
Jay: Oui, ce qu’il a fait pour Isis est incroyable. Donc si on résume : Balou, Bayles, Evetts…
Derek: Blasting Room
Jay: Ah oui, les productions de la Blasting Room sont très bonnes, c’est vrai. Ce sont tous d’excellentes personnes.
Derek: Mass Giorgini, il a enregistré quelques disques de punk dans le 90’s à Chicago, comme Screeching Weasel.
Jay: Je n’ai jamais été un grand fan de Steve Albini. Je respecte son approche, mais je n’aime pas le résultat. Ce n’est pas que je déteste forcément, mais pour certaines raisons, je suis du genre “Ça ne sonne pas bien” (rires).

Quelle est votre opinion sur le retour des disques vinyles?
Jay: Ça, c’est pour Derek, je n’aime pas les disques (rires)
Derek: Je trouve ça étrange. Je ne pense pas que ça avait vraiment disparu, surtout dans le punk-rock. En ce qui concerne les choses plus commerciales, c’est effectivement un retour. J’ai travaillé dans un magasin de disques pendant plus d’une décennie et je n’ai jamais cessé de collectionner les disques depuis que j’ai acheté mon premier. C’est sympa de voir que les gens achètent toujours, ou à nouveau, des médias sous forme physique. Il y a très certainement un phénomène de mode mais je trouve ça bien, quelque soit la raison, que les gens continuent à acheter des choses réelles. Les cassettes audio également font leur retour. Il y a de bons labels de cassettes underground qui ont continué à sortir des choses ces dix dernières années sans que personne n’en ait quelque chose à faire. Le vintage ou les choses rétro ont toujours été “cool”. C’est sympa de pouvoir toujours vendre des disques, mais je crois que ça n’avait jamais disparu. Chaque groupe dans lequel j’ai été ces treize dernières années a toujours pressé des LPs ou des 7”. Mais c’est bien que ça soit de retour.
Jay: Je suis du côté complètement opposé, du style, je ne veux ni vinyles, CDs, cassettes, jeux vidéos, livres,... Je déteste ça. Je suis tellement “new school”, j’attends juste que tout me soit tranquillement livré. C’est sur mon disque dur, je le supprime, je le télécharge à nouveau si j’en ai besoin plus tard. Simplicité et efficacité! Quand je voyais mes amis grandir en collectionnant des bandes dessinées, des jeux vidéos ou des choses du genre, je les regardais en me disant “Non, je ne veux pas de toutes ces conneries”. C’est aussi simple que ça, je n’aime pas les choses (rires). Vraiment pas. C’est étrange, car j’aime vraiment la musique. Quand j’allais chez le disquaire, j’avais toujours ma pochette de CDs, le moyen le plus pratique à ma disposition pour garder ma musique: tu achètes un disque et il va directement dans la voiture. Je ne pouvais pas accorder moins d’importance à leurs emballages. Donc j’achetais le disque, je récupère le CD, et je jette la boîte derrière le siège de ma voiture, là où il va décéder et je ne le verrai plus. Le CD est rangé dans ma pochette et voilà. Je ne connais pas le nom du morceau, mais j’aime bien la 4, et c’est tout ce que j’en savais (rires).
Derek: Ça me paraît insensé...
Jay: J’écoute la musique quand je me promène et quand j’entends quelque chose que j’aime bien, ça fait “Ouh, ça c’est la 2! Ding!” et ça me reste. “Tu as ce disque?” “Ouais, la 6 est vraiment cool!”. Ça n’est pas surprenant donc, j’adore la création de la musique, mais quand on aborde le sujet de la pochette, je suis du genre “Ouais, allez-y, amusez-vous bien!”.
Derek: Moi j’adore ce genre de choses. Avec Michael, la personne qui fait toutes les photos, tout comme ma femme qui en a fait quelques unes pour le dernier album, on apprécie cette création. C’est ma partie préférée de tout le processus.

Vous aviez une section “Posez vos questions au groupe et nous y répondront” sur votre profil MySpace...
Derek: On avait ça? (rires) Je ne me suis jamais intéressé à MySpace.
Jay: Derek vient d’avoir Internet cette année. C’était probablement moi qui répondais à ces questions
Derek: C’était il y a cinq ou six ans.
Et que pensez-vous de ces nouvelles “connexions faciles” entre les groupes et leurs fans via les réseaux sociaux?
Derek: Je déteste ça.
Jay: Moi j’aime beaucoup! (rires) Si quelqu’un y fait des remarques du genre “Vous avez l’air stupides”, ça n’est pas un problème. Ça ne m’affecte pas. La plupart des posts sur notre page Facebook, je pense qu’ils sont de moi. Je sais que Joe poste des choses sur Twitter, Mike également.
Derek: Je me rappelle quand Mike nous a créé notre compte Twitter.
Mike Poulin (basse): C’était une obligation de le faire!
Derek: Je crois que c’était pour notre première tournée ou quelque chose du genre. Nous en avons discuté dans le groupe. “Ouais, Mike nous a inscrits sur Twitter, c’est de la merde ce truc!”.
Mike: C’était juste un mal nécessaire à ce moment.
Jay: Nous étions plus ou moins obligés d’en avoir un.
Derek: Sérieusement je déteste Internet...
Jay: C’est égal pour moi. Je vais sur notre page Facebook, davantage quand je suis à la maison qu’en tournée vu que l’accès est plus compliqué ici, et nous recevons des messages incroyables. Par exemple de personnes qui sont à l’autre bout du monde et qui disent “Je viens de découvrir votre groupe, c’est génial!”. Quand je lis ça, ça a vraiment un gros impact sur moi et sur le fait d’être dans ce groupe pour plus que mon plaisir personnel. C’est au-delà du “Je dois écrire quelque chose, je dois le sortir, je dois aller jouer là…”. Quand je reçois ces messages, je me rends compte que nous n’avons pas simplement fait des disques dans un coin. Ça a aussi, dans un certain sens, un effet sur des gens, tout comme certains disques ont pu avoir de l’effet sur moi. Quand j’aimais un disque, j’aurais adoré avoir la possibilité de dire au groupe tout le bien que j’en pensais.
Derek: Tu pouvais, il y avait toujours une adresse quelque part.
Jay: Oui, mais ça impliquait de garder des choses, tu vois (rires). Mais voilà, pour moi c’est bien. Les gens en ligne sont cool avec nous. Bien sûr il y a des trous du cul, mais tu veux faire quoi? Moi aussi j’en suis un des fois!
Derek: Je pense que le fait que les gens nous contactent pour nous faire autant de compliments est agréable. Mais il y a une frontière qui n’est plus aussi nette entre se contenter d’apprécier un groupe et essayer de s’incorporer dans la vie de tous les jours du groupe. Et ensuite croire qu’on connait des gens en se basant sur ce qu’ils publient sur Internet.

Merci les gars. Un dernier mot pour nos lecteurs?
Derek: Merci à vous!
Jay: Oui, merci. La Suisse, c’est génial. Nous sommes en tournée depuis deux semaines et demi et, aujourd’hui, quand nous sommes arrivés en Suisse, je me suis réveillé et c’est la première fois que nous avons pu profiter du lever du soleil. C’était vraiment “Whoaaaaa”! J’étais tellement content! On s’est arrêté en route pour se promener un peu. Nous aimons beaucoup la Suisse. C’est toujours flatteur quand les gens ont de l’intérêt pour nous, c’est cool!

Interview : Sandra, Pete

Plus d'infos :

Label : Bridge 9 Records

MySpace : www.facebook.com/defeaterband

Site Web : Pas de site

Site du label: www.bridge9.com


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