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Those Whom The Gods Detest Tour

Nile, Krisiun, Grave, Ulcerate, Corpus Mortale

24.11.09 / Les Docks - Lausanne

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Skartnak.com Ce live-report contient en fait deux live-reports (on est trop généreux). Comme vous le constaterez assez vite, Ar-Findel et moi-même avons eu EXACTEMENT le même avis sur ce concert (ou pas...)

sickness: Ça faisait un petit bout de temps que la salle des Docks n'avait pas accueilli un concert de metal. Grand bien leur a prit d'être l'hôte en ce mardi soir des titans Nile, puisque la salle était très bien remplie, surprenant un jour de semaine, surtout pour une affiche aussi brutale.

Ar-Findel: C'est avec une motivation amoindrie par l'épuisement habituel du taff  pendant une rude journée, que je m'aventure, le ventre vide de nourriture (pas grave on peut le remplir de binch) et de motivation, dans l'antre où va se dérouler ce soir 2 concerts plus qu'intéressants dans les Docks de Lauz ; c'est à dire les allumés brésiliens de Krisiun qui m'ont laissé plus que détruit ; "comme après une nuit de baise" (Réf  : live report du 25.11.08) . Je m'attendais à un show énorme, appuyé cette fois-ci par les ricains de Nile.

sickness: A 19h30 tapantes, Corpus Mortale envoie la sauce. Ce groupe danois, avec trois albums en poche, a déjà 16 ans d'activité au compteur. Ça se voit : tout est très bien en place, c'est propre (sauf quelques solos en peu sketchy), et tediou ça poutre bien ! Ce groupe a le sens des riffs qui font mouche, parfois précédés de petites montées de pression qui les rendent encore plus explosifs (mention aux démarrages des chansons). Le groupe a un goût assez marqué pour le shred sur gros tapis de double, et malgré la vitesse ça groove bien ! Pas mal de passages blastés, quelques passages mid-tempo pour mettre en valeur les solos (bien foutus et accrocheurs). Bref une excellente surprise, ça chie dans les règles de l'art, c'est pêchu, c'est catchy, on prend facilement ses marques (du genre on arrive à prédire sans rien connaître des morceaux les passages qui nous feront secouer la nuque). Du tout bon !!

sickness: Après une petite pause, Ulcerate investit la scène. C'est le groupe que j'attendais le plus de voir, car un petit passage sur leur Myspace quelques jours plus tôt m'avait fait une énorme impression. Mélanger brutal death avec du post-rock et en faire une musique aussi trippante... rondidjou je me passe leur dernier album depuis quelques jours et je me dis que c'est un des meilleurs trucs que j'ai entendu depuis un sacré paquet de temps !!! Je vais essayer de pas trop m'étendre mais on tient vraiment là un groupe exceptionnel. Déjà ce son de guitare ! Je saurais pas exactement comment le décrire. Ça m'évoque du Incinerate pour l'épaisseur du son et le côté dissonant et aigu des riffs, mais je comparerais plutôt Ulcerate à Origin, car même si la musique est bien différente, on retrouve ce côté classieux et sophistiqué sous ce déluge de décibels. Ça dégage vraiment une sacrée atmosphère ct'histoire, quelque chose d'écrasant et de majestueux à la fois. Donc les passages bourrins dépotent puissance mille, et après le groupe ralentit, joue lent et lourd, ou au contraire aéré et ambiancé, avec des notes "flottantes" dirons-nous, et où le batteur nous sort des plans hallucinants, avec une frappe millimétrée, tout en finesse et en nuances. C'est simple, j'ai jamais autant trippé en mattant un batteur à l'oeuvre, j'étais complètement absorbé. Dommage que la richesse de son jeu soit moins perceptible sur cd. Bref je vous encourage à aller checker une vidéo du gaillard ICI (Caecus - batterie seulement) ou LÀ (batterie sur le morceau Everything Is Fire). Un jeu assez proche de Hannes Grossmann (ex-Necrophagist, Obscura) ou Lille Gruber (Defeated Sanity) pour l'alternance "3 millions de coups par minute" et passages über-techniques à base de cymbales.

sickness: Dans un style bien différent, Grave enchaîne les hostilités de la soirée. Ce pilier du death metal made in Sweden existe depuis plus de 20 ans, avec huit albums au compteur. Perso j'ai décroché de ce groupe après 2-3 albums qui ne m'ont pas passionné, ce qui n'a pas l'air d'être le cas du public qui sera bien agité pendant ce concert. Des guitares bien grasses, beaucoup de pouta-pouta, pour une musique un peu trop linéaire à mon goût. Le groupe a choisi beaucoup de titres des premiers albums, et à ma grande surprise a complètement zappé Soulless, que je croyais être un grand classique incontournable de Grave. Dommage car c'est ma chanson préférée du groupe.

1. You'll never see
2. Extremely Rotten Flesh
3. Obscure Infinity
4. Morbid Way To Die
5. ?
6. ?
7.Into The Grave

Ar-Findel: Autant le dire tout de suite, les trois premiers groupes étaient aussi intéressants que de regarder les bulles de ma bière coupée à l'eau et observer ma clope  que je m'amusais à faire tournoyer sur mes doigts comme avec un stylo, avant de finalement passer la soirée à l'extérieur en attendant que les 2 groupes de tête d'affiche commencent. Malgré que les groupes n'étaient pas mauvais et disposaient tout de même d'un panel de rythmiques/mélodies/blast intéressants rien de suffisant pour le blasé que je suis.

Ar-Findel: Krisiun : A peine arrivés sur scène, le déluge commence, pas de surprises, set ultra-carré qui avalanche sur un public mou, éparpillé et étrangement peu motivé, (on se serait cru dans un pogo d'un groupe de ska). L'ivresse peine à monter, les cheveux n'arrivent pas faire des va-et-viens, personne ne bourre les premières lignes de grand coups de latte dans le dos. Dedieu mais il est passé où le public? C'est peut-être le light show de la soirée qui donnait pas envie.... En effet les jeux de lumière furent d'un basique sans pareil, du premier au dernier groupe. Sont passés ou les super effets de "contre-jour", les lumières plongeantes, les coups de stroboscopes et effets de machine à fumée C'était mou. Et comble de là déception, une fois encore ils n'ont pas joué Ravager titre qui aurait au moins rendu un peu plus originale la set-list qui est malheureusement souvent la même...

sickness: Place donc au trio brésilien Krisiun, que je découvrais aussi ce soir-là. En dehors des fameux blast-beats en 6/6 du batteur, je retiens de Krisiun une musique très dynamique, avec des passages contrastés pour un rendu bien énergique et in your face. Les passages façon mitraillette (blast-beats collés aux riffs syncopés) avec la déferlante de stroboscope font leur petit effet !! Le public était bien motivé - en tout cas c'est l'impression que ça donnait depuis où j'étais lol - avec des circle-pits et tout le toutim, bref du tout bon !

sickness: Et enfin, après une pause un peu plus longue (normal, il fallait virer la deuxième batterie pour laisser place à l'impressionnant kit de Georges Kollias, un des grands noms du drumming extreme), des samples égyptiens résonnent dans la salle, et Nile attaque leur set avec le premier titre de leur dernier album Those Whom The Gods Detest, avant d'enchaîner sur une bonne série de classiques, à commencer par la fameuse Sacrifice Unto Sebek que beaucoup de fans ont immédiatement reconnu. Du tout bon au niveau des choix des morceaux, mise à part peut-être 4th Arra Of Dagon, que je considère être la chanson la plus chiante du dernier album. Je pense qu'une Utterances Of The Crawling Dea, Permitting The Noble Dead To Descend To The Underworld ou The Eye Of Ra aurait mieux passé, mais à ce niveau c'est carrément du pinaillage car Nile a joué à merveille son rôle de gros rouleau-compresseur egyptian-style. Puissance, rapidité, technicité, précision, rien à redire, ça défouraille sévère !!! Et quel son massif... Le petit plus sera de trouver un plectre par terre après le concert, ça fait toujours plaisir.

1. Kafir!
2. Sacrifice Unto Sebek
3. Execration Text
4. Serpent Headed Mask
5. Ithyphallic
6. Papyrus Containing the Spell to Preserve Its Possessor Against Attacks From He Who Is in the Water
7. 4th Arra Of Dagon
8. Sarcophagus
9. Lashed To The Slave Stick
10. Cast Down The Heretic
11.Black Seeds Of Vengeance

Ar-Findel: alors là, la déception TOTALE! Oui Nile est un grand groupe! Oui Nile je les adore! Mais quelle déception. (!!!) A peine rentré de m'être oxygéné les poumons avec du tabac et pu cracher le venin en stock concernant le public de Krisiun, je me retrouve face à un choc émotionnel des plus vifs ( oui oui de l'émo dans mes textes!). Je m'explique : tout en sachant que Nile est inspiré a 99% de la mythologie égyptienne, et n'ayant jamais été intéressé par leur vidéos clips/live/reportage etc sur le net et autre médias, je m'attendais AU show pensant évidemment que Nile étaient du genre à en mettre plein la vue ; des statues d'Anubis surplombant les flancs de la scène des back et sides drops avec des hiéroglyphes, des gongs gigantesques voir quelques musiciens session pour venir ajouter un coté majestueux, profond et épique au passages ambiants dont le groupe est l'un des seuls dans le genre a si bien les rendre... Mais non, mais non! QUE DALLE! Juste les bonhommes sur scène, débitant un son parfait, chaque mesure au métronome, avec un son surpuissant et d'une profondeur qui leur est propre. Niveau musique y'a rien à dire, les ricains assurent, mais le fait qu'il n'y a pas eu le show auquel je m'attendais, ma gâché mon premier concert avec Nile sur scène.

sickness: Des concerts d'une telle qualité ça passe toujours très bien, en plus cinq groupes excellents pour 30fr, c'est vraiment pas du foutage de gueule. Pour un commentaire plus général, je dirais que la sono des Docks était vraiment au poil, le lightshow carrément mou du cul et le public quand même bien motivé pour du br00tal (c'était pas l'orgie on est bien d'accord, mais ça répondait bien, et n'oublions pas qu'on était un mardi soir).

Merci à Olivier de Voice Of Ruin pour les photos.

Live Report : Arnaud M.

Ajouté le : 02.12.09

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stinky

G-R-A-N-D-I-O-S-E comme Report je me suis bien marré à vous lire!

Posté le : 03.12.2009 à 15:12

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