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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
Ce MetalDays 2015 a été placé sous le signe de la chaleur infernale et de l’infestation de guêpes, ce qui rendait les journées si insupportables que notre groupe de festivaliers était déjà reparti le vendredi, ne voulant/pouvant plus supporter encore une journée là -bas. Cela dit, il y a quand-même un certain nombre de bons concerts, que je détaillerai dans les lignes qui suivent.
Lundi 20.07 :
Pour ma part, cette journée commence avec Anvil, du vieux heavy canadien de seconde zone qui n’a jamais réussi à percer au début des années 80, et on comprend rapidement pourquoi. Rien de bien spécial qui envierait les fans de Scorpions, Iron Maiden, Judas Priest ou encore Accept, rien qui se démarque particulièrement, tout est dans la médiocrité. Appeler Robb Reiner le meilleur batteur du monde, comme le fait Lips au milieu du concert, c’est un euphémisme gigantesque.
On passe à Devin Townsend Project. Que l’on aime la musique ou pas, il faut avouer que Devin est un génie musical et un des meilleurs chanteurs du genre, passant sans peine de cris aigus à une voix gutturale et tout ce qu’il y a entre deux. Agrémenté d’une forte dose d’humour et de blagues lourdes, ce concert a réveillé la bonne humeur en tout le monde et nous met en bouche pour un autre excellent chanteur.
En effet, depuis quelque temps, Queensrÿche, groupe légendaire de heavy/prog metal, a recruté Todd LaTorre (ex-Crimson Glory), se séparant définitivement de Geoff Tate. Résultat : un tout aussi bon chanteur, mais bien plus aimable et humble. La setlist est magnifique car elle comprend uniquement des titres sortis dans les années 80, s’arrêtant donc au magnum opus ‘Operation Mindcrime’, laissant uniquement la place pour un nouveau titre qui annonce la couleur du futur album, et si le reste sonnera pareil, ce ne sera pas une déception pour les fans du vieux Queensrÿche. Meilleur moment : ‘Eyes Of A Stranger’ et ses solos doublées hors du commun.
Après avoir entendu un des meilleurs chanteurs de tout le festival, on arrive directement au pire : Burton C. Bell de Fear Factory. Arrivant sur scène avec une voix déjà cassée, on savait qu’il fallait se préparer à du lourd. Du lourd dans le sens musical mais aussi vocal, les riffs ultra-graves accompagnés de bassdrops qui couvrent tout, Fear Factory remet les pendules à l’heure en ce qui concerne le cyber-metal et les 8000 clônes du groupe. Il n’y a que la voix qui est déplorable, Burton n’arrive plus à chanter une seule note juste. Les pires moments : ‘Martyr’ ou encore la faiblesse du cri au début de ‘Replica’.
Saxon sera la tête d’affiche de ce premier soir, groupe actif depuis la fin des années 70 déjà . Cette formation de NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal) est connue pour sa consistance, tournant d’année en année sans arrêter. Sur toutes les fois où j’ai pu voir les roastbeefs, ce concert était clairement le meilleur. Je ne sais pas comment expliquer, il y avait quelque chose en plus, qui a fait que ce n’était plus une représentation moyenne, mais un concert pour lequel il valait attendre.
Mardi 21.07 :
Après avoir passé une longue partie de la journée dans la rivière froide, dernier recours pour survivre à cette chaleur, on se dirige vers la petite scène pour Antropofago, groupe français de brutal death. Au lieu de jouer 30 minutes, les Frouzes ont cumulé du retard durant le soundcheck et ne joueront qu’un petit quart d’heure, le temps de deux compos de brutal death bien relevé ainsi qu’une très intéressante adaptation version death du classique ‘Arise’ de Sepultura. Très bon concert, on aurait bien aimé en avoir un peu plus.
Par pure flemme, je décide de rester sur les lieux et de regarder le groupe qui suit, Conorach. Ces Hollandais jouent un power metal rappellant les Italiens de Rhapsody, mais avec que du mid-tempo et sans monstres envolées lyriques.
Suite à des retards logistiques de Black Label Society et Dream Theater, l’organisation avait demandé à Moonspell de déplacer leur concert sur la seconde scène en début de soirée, chose que le groupe a accepté, et les Portugais ont triomphé devant un public entièrement conquis. Fernando Ribeiro est un des meilleurs frontmen du monde, là -haut avec Bruce Dickinson et feu Ronnie James Dio. Cet homme est fait à partir de 100% de charisme tellement chaque mouvement, aussi petit qu’il soit, est réfléchi et renforce sa présence, qui n’a point besoin de soutien. Behemoth, prenez-en de la graine !
On enchaine tout de suite avec la crème de la crème du speed metal, à savoir Sacred Steel. Je n’ai jamais vu un groupe de heavy/power/metal aussi burné que celui-ci, et cela est pour une grande partie dû au sublime chanteur Gerrit Mutz, qui, avec sa voix unique, est en pouvoir des rênes du groupe. Une setlist avec quasiment que des titres comportant ‘Steel’ dans la phrase, c’est à la fois si kitsch mais si bien. Thank you Gerrit ! Un des meilleurs concerts du festival !
Pungent Stench joue devant un public assez maigre mais parvient à garder l’enthousiasme avec son deathgrind pionnier, jouant des titres sortis entre 1987 et 1994 uniquement. Malheureusement, une altercation avec la sécurité fait que j’ai perdu toute attention vis-à -vis du concert. C’est vraiment dommage que des sécus violents et incompétents peuvent à ce point gâcher le plaisir d’un gig.
Ma soirée se termine devant les Australiens de Ne Obliviscaris, les larmes dans les yeux. Tant de perfection instrumentale, et se réaliser que c’est peut-être la dernière fois que je les vois (en plus d’être la première), c’est trop pour mon petit cœur. Mis à part quelques problèmes technique avec un des microphones, ce concert a été irréprochable. Une musique aboutie pour des connaisseurs de la musique et non de touristes casuals. Certes, cela ne plait pas à tout le monde, mais c’est aussi parce que c’est difficile à cerner. De nouveau, parmi mes concerts préférés de la semaine.
Mercredi 22.07 :
Diablo Boulevard doit être le seul groupe belge du festival, il est donc normal qu’il ramène tout le public belge du fest. D’ailleurs, plus de la moitié des gens qui sont venus pour Diablo Blvd sous un soleil de plomb, s’avèrent être belges, haha ! Le chanteur, qui lui aussi est parmi les plus charismatiques qui soit, se permet de dire quelques mots en flamand, la plupart comprendront. La voix est énorme et la musique catchy à souhait. Pour plus de détails, allez voir ma chronique de Machine Head aux Docks (ICI).
Je reste dans les alentours pour The Devil, groupe très mystérieux d’hommes masqués, jouant un metal assez dark/gothique à la Darkwell/Moonspell, instrumental, avec comme seul accompagnement vocal la narration du classique ‘La Guerre des Mondes’ rendu célèbre par la retransmission radio de George Orwell. (Si vous ne voyez pas de quoi je parle, ayez honte et allez tout de suite vous cultiver)
Un petit passage à la petite scène pour soutenir nos potes suisses de Suborned, qui semble enchanter le peu de monde présent à leur concert. En effet, pas de chance pour un groupe de thrash de jouer pendant un autre concert de thrash… En effet, c’est Death Angel qui a regroupé toutes les foules pour une bonne démonstration de Bay Area Thrash. Mark Oseguada est comme à son habitude une pile Duracell et se répète comme toujours, mais on ne va pas s’en plaindre.
Après du thrash… Encore du thrash ! Cette fois-ci, c’est au tour de Sepultura de fêter ses 30 ans de carrière. Les Cavaleras ne sont plus là depuis un moment, et tant mieux, parce que Sepu n’en a pas besoin ! Eloy Casagrande est un des meilleurs batteurs de sa génération et s’en sort aisément avec tous les titres, vieux ou récents. Comme par exemple ‘From The Past Comes The Storms’ (sic, écrit comme ça) du classique ‘Schizophrenia’ de 1987, un morceau que l’on n’a encore jamais entendu en live. Sepultura prend le temps de jouer au moins un morceau de chaque album, pour une célébration de l’ensemble de leur histoire. Très bon live que je me réjouis de revoir à Yverdon d’ici peu !
Place à Hatebreed, groupe qui a réussi à percer il y a plus de 10 ans grâce à son mélange de metal et de hardcore d’entrée de gamme. Cela donne plutôt bien, cela casse des briques, mais cela n’apporte rien de particulier, à part ça ! Et cette voix, dommage ! Ce n’est pas la voix que l’on connait de Jamey Jasta, elle a significativement perdu de la puissance depuis ses débuts. Le grand public ne semble pas s’en soucier, mais c’est dommage quand-même !
Accept, ou le concert le plus parfait du festival. Tout y est pour faire de ce groupe de heavy allemand un succès garanti : des hymnes solides, une alchimie merveilleuse entre musiciens et public, une exécution sans faute de tous les morceaux en plus d’une aisance sans précédent. Ce concert restera certainement dans les annales du MetalDays comme un des meilleurs de son histoire.
Carcass aura la lourde tâche de suivre les vétérans teutons sur la scène principale. Jouant un style complètement différent face à un public différent, les Britanniques n’auront pas beaucoup de peine à attirer l’attention du public présent. Leur répertoire sera très varié, jouant des titres d’à peu près tous les albums, avec l’accent mis sur les trois derniers disques.
Blitzkrieg, vieux groupe de NWOBHM fondé au début des années 80, avec Brian Ross de Satan au chant, n’amassera pas foule, mais constitue néanmoins un régal pour les quelques têtes encore présentes à une heure si tardive. Que dire à part que Blitzkrieg adoptera la formule classique du NWOBHM : riffs emblématiques, leads doublées et une série impressionnante de cris aigus que certains auraient même entendu au camping.
Jeudi 23.07 :
Dernier jour très éprouvant pour ma part, qui commence avec Crowbar, groupe lourdissime dans tous les sens du terme : du sludge/doom du début des 90’s qui parait tout à fait cohérent lorsque comparé à la corpulence de l’éternel Kirk Windstein.
Le soleil commence enfin à se coucher lorsque Vreid nous enchante avec des belles mélodies glaciales. Les anciens membres de Windir continuent dans la tradition d’un black metal très réfléchi et propre, montrant également leur engouement pour la scène. Il est très rare de lire sur des visages de black métalleux qu’ils ont du plaisir à jouer, mais ces Norvégiens ne manquent pas de nous le montrer. Date exclusive de cet été, c’est un honneur et un privilège d’avoir pu assister à ce concert qui sort vraiment du lot.
Vient ensuite LA découverte du festival en ce qui me concerne : Striker, groupe de heavy/thrash canadien qui a tout compris à la formule du bon heavy bien couillu ! Tout est joué à la perfection et avec une telle énergie dégagée que l’on se croirait à un des premiers concerts d’Iron Maiden. Quel bonheur de voir du sang neuf qui maitrise à ce point un style qui n’impressionne plus depuis des lustres. Il est trop tôt pour dire que la relève est assurée, mais on peut espérer que ce groupe se développera encore à l’avenir.
Après cet enchainement de concerts et une pause à la plage bien méritée, je remonte vers la petite scène pour un groupe qui inégalé cette semaine en matière de haine et de brutalité : Archgoat. Un des groupes de black metal les plus brutaux qui soit, avec une voix si grave que seulement Demilich et Mortician peuvent faire concurrence, ce groupe finlandais dégage l’essence du diable lui-même, si on y croit. Sérieusement, cette musique est si malsaine qu’on ne peut que se sentir mal. Archgoat a réussi à convertir la déshumanisation et le mal en son, et cette méchanceté pure se fait immédiatement ressentir. Chaire de poule. Hail Lucifer, hail Satan !
Dernier groupe avant de s’effondrer au camping : Unearth, groupe californien qui puise dans le metalcore de la fin des années 90/début des années 2000. Plus de passages rapides et mélodiques et moins de breakdowns chiants et revus à l’infini, c’est la devise des ricains. Commençant le set avec ‘The Great Dividers’ du l’excellent ‘The Oncoming Storm’ sorti en 2004, le circlepit est chaud bouillant et cela nourrit le groupe, comme si l’énergie de la réponse adressée aux musiciens rechargeait leurs batteries par induction. Rien de mieux pour finir une excellente soirée en matière de concerts ici à Tolmin.
Live Report : Sanders
Ajouté le : 12.08.15
Live Report cliqué : 17020 fois
Moonspell, Wolfheart, Black Sun Aeon, Blood Stained Ground
Date : 01.10.16
Lieu : Schüür - Lucerne
Bloodbath, Entombed, Immolation, Obituary, Morgoth, Nader Sadek, Broken Hope, etc.
Date : 17.04.15
Lieu : 013 - Tilburg, Pays-Bas
Psycroptic, The Resistance, Dew-Scented, Prostitute Disfigurement, etc.
Date : 27.09.13
Lieu : Grand-Vennes - Lausanne
Loulou
YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
Posté le : 13.08.2015 à 11:54