Visiteurs aujourdhui: 3241
Visiteurs actuellement sur le site: 211
-Celui qui pondu l'article est un con. L'album n'est pas si dégueulasse qu'il ne le p...
-Thanks pour la critique. C'est moi qui a fait la photo du cover et du back de l'album.
-ça ressemble à terror ce truc ou je me trompe
-led zepplin n' importe quoi et pourquoi pas acdc tant qu' on y'est
-je trouve que depuis qu; ils sont avec stay sick records eh bien je pense qu...
-hey, very nice site.thansk for sharing site Dedicatedhosting4u provides reliable an...
-album super pour ma part rien à dire
-Dispo sur gpsprod.com également :)
-bon album super groupe pour moi c' est bien
-yo ! KK Null sera en concert à Paris aux Instant Chavirés le mardi 6 décembre e...
-je veux dire à tous le gens qui sont sur ce site darkrise c' est nul pas assez de so...
-parfait pour moi et pour vous quelle votre groupe de death mélodique préféré d...
![]() |
Burden Remains, TheFragmentsPays : Suisse Date de sortie : 2014 |
Style : Thrash Progressif
Pour les Fans de : Voivod, Nevermore, Sólstafir, Katatonia
En septembre 2011 sortait le premier album de The Burden Remains, Downfall of Man. Premier album, façon de parler, car il arrivait après dix ans de thrash à l'ancienne sous le nom de Cideraid. Le changement de nom marquait une fissure avec leur passé, séparation idéologique mais aussi musicale, car si l'ensemble renvoyait une impression générale de thrash groovy, nerveux et inspiré bien foutu mais du reste trop conformiste, on voyait transparaître ci et là quelques traces de post-metal et d'influences prog, qui pimentaient l'album tout en faisant déplorer leur rareté. L'année suivante, histoire de dire « hey, on est toujours là », le groupe s'était enfermé une semaine dans la salle du Bikini Test dans l'objectif d'écrire et d'enregistrer un ep, streamant toute l'opération en live. En sont sortis trois titres bigarrés, partagé entre le thrash efficace de leurs débuts ('The Inevitable') et un style original, difficile à classer dans un seul genre, qui annonçait en fait leur évolution à venir (le fameux hymne 'A Martyr's Lament').
Et maintenant, nous y sommes. 'Fragments' est sorti, sur vinyle uniquement (!), bénéficiant d'une distribution internationale via leur label Czar of Bullets. La pochette est aguichante, typique de l'univers onirique des artistes Kahn & Selesnick, rappelant à la fois les visuels éthérés de Pink Floyd que l'inénarrable 'Master of Puppets' de Metallica, avec cette sorte de néo-dieu en cage amarré aux humains enlisés par leurs mains pourrissantes. Les visuels mettent largement l'eau à la bouche, semblant annoncer un univers halluciné et torturé. Pour le meilleur ou pour le pire, le quatuor ne confirmera pas complètement, ou plutôt pas uniquement, cette impression. Mais pas de quoi crier à l'imposture.
On est comme annoncé surpris à l'ouverture plutôt abrupte de l'album, qui débute par le titre très franc '...And I Beheld The Strings'. Un riff groovy, propice au headbang, qui laisse ensuite place, surprise consécutive, à un couplet plus posé partagé entre growls et voix clairs tragiques. Le refrain de ce premier titre fait figure de modèle dans ce registre tragique, révélant la force du groupe car si les riffs groovy sont efficaces, ils ne suffisent pas seuls à porter un album entier, d'où découlait la faiblesse de leur premier effort. Ici servant de pied à terre aux envolées lyriques, ils servent à partager l'auditeur entre un univers thrash qui lui est familier et des contrées étrangères, plus exaltées, qui font l'identité et l'intérêt de l'album.
Ce contraste qui fait côtoyer un versant très accrocheur, soutenu par les riffs, et un autre plus progressif, concentré sur tous les passages où les voix résonnent, se retrouve d'une certaine manière en fait sur chaque titre individuellement, plus généralement sur tout l'album, lui donnant de facto une épaisseur intéressante. Ceci dit, par progressif, nous n'entendons pas dans la lignée du rock progressif traditionnel, même si les membres reconnaissent être des grands amateurs de Pink Floyd, mais davantage dans une tendance à construire des ambiances. Ils démontrent par exemple une maîtrise exemplaire des montées en puissance, mettant en valeur sans friction les moments forts du cd.
L'essence de l'aspect progressif est parachevée dans 'Keep to the Script', hymne progressif de près de neuf minutes (durée gonflée par un monologue au crépuscule du morceau ceci dit), et probablement le titre le plus abouti et audacieux de l'album. Quasiment dépourvu de passages facilement catchy, il exploite la lourdeur des grattes pour souligner la légèreté, tantôt paisible, tantôt tourmentée, des passages chantés. À la moitié de la chanson, le chanteur cède place à un long solo aux harmonies étrangement dissonantes et harmonieuses, pour un résultat d'une fraîcheur auditive bienvenue. Néanmoins, dans de pareilles incursions en terre progressive, ils prennent le risque de perdre les auditeurs plus attirés par le côté thrash.
Là où The Burden Remains convainc en fait le plus, c'est probablement lorsqu'ils ne les écartent pas complètement, ses racines thrash, dans lesquels ils ont baigné de longues années. Ils forgent leur vraie identité en puisant dans l'efficacité de leur thrash groovy originel, pour l'associer à des nappes atmosphériques, probablement héritées de leurs goûts plus récents. Dans cette direction, les titres '..:And I Beheld the Strings', 'Horror Vacui' ou l'enivrante 'A Thousand Lives' sont les meilleurs représentants de la direction de l'album et des paradoxes qu'il renferme.
Ça rappelle vaguement The Haunted en moins lourd, avec une voix radicalement différente cependant, bien plus dans le tragique que dans la violence. On pourrait citer également Nevermore, pour l'alliage du thrash et du lyrisme, mais The Burden Remains s'approprie des harmonies moins conventionnelles, rappelant avec raffinement le post-rock, notamment dans les longues plages de guitare en retrait, aiguës et très rapides. Le fait est qu'ils ont réussi à se tailler une direction à eux à la croisée de genres qui nous sont familiers. Ça peut ne pas avoir l'air encourageant exprimé ainsi, mais c'est fait sans arrogance, avec un naturel qui n'essaie pas de dissimuler un faible pour le thrash 'primitif', et pour le coup le melting-pot se révèle plutôt réussi.
Au pire, il y a des pistes nerveuses comme 'Among the Shards' ou 'I, Stillborn' qui sont probablement les titres les moins subtils du cd. Plus efficaces qu'émouvants, c'est vers ceux-ci que devraient se tourner ceux qui préfèrent des riffs bien sentis à des atmosphères élaborées. Toutefois, cet album rompt avec le thrash traditionnel de manière beaucoup plus tranchée que le premier effort et s'adresse surtout aux adeptes d'atmosphères et de lyrisme, ne disant pas non un petit coup de headbang de temps en temps. Plus cohérent, plus épais, plus réfléchi, et à la fois plus naturel, plus intéressant en gros !
Kronik : Loulou
Label : Czar of Bullets
Site Web : www.theburdenremains.tumblr.com
Facebook : www.facebook.com/theburdenremains
Site du label : www.czarofcrickets.com
Kronik ajoutée le : 19/04/2014
Kronik cliquée : 29391 fois
![]() |
www.cede.ch |
Ajout de commentaires :