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Fu Manchu

Songs of Neptune

08.02.10 / Les Docks - Lausanne

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Skartnak.com Une vague impression que le stoner est quelque peu revenu à la mode m’a été confirmée en ce lundi soir de février aux Docks de Lausanne. Ça cause beaucoup « moustaches et riffs désertiques » dans la scène indé ces temps-ci, comme si tout d’un coup tout le monde avait vu Kyuss au Fri-Son en 1995, était incollable sur Sabbath et trouvait QOTSA bien trop mainstream. Mouais. Toujours est-il que cette date aux Docks ne m’avait pas vu hésiter bien longtemps, tant leur prestation à l’Usine (Genève) pendant la tournée We Must Obey de 2007 était resté gravée dans ma mémoire.

Ce qui est sûr, c’est que l’on ne rigole pas sur les horaires en terre lausannoise. Quand on dit « premier concert 20h », ça veut dire « premier concert 20h ». 20h ?? Eh oui, à peine le temps de se sustenter avant d’attaquer les hostilités. Mais se plaindre serait vraiment malhonnête : un concert plié à 22h45 un lundi, j’appelle ça du bon boulot, surtout pour ceux qui ont un bout de route à faire avant de rejoindre leur plumard.

Arrivée à 20h15 à la salle et, donc, la première partie est déjà sur scène. Songs of Neptune, ça s’appelle. Là bon, je dois dire que sur papier je m’attendais à du lourd : des membres de Houston Swing Engine, To the Vanishing Point et Yverdoom ainsi que l’actuel (depuis quelques mois) chanteur de The Ocean, pour un mélange prometteur de rock n’ roll et de stoner. Le groupe devait faire la première partie de Nebula (le groupe de Eddie Glass!) à Lausanne en septembre, avant l’annulation de la tournée de ces derniers. Leur MySpace prévient même de la première galette à sortir, enregistrée l’été dernier chez Santi Garcia. Eh bien on ne m’y reprendra plus. Pourquoi ? Parce que pour rester honteusement poli, Songs of Neptune m’a laissé de marbre. Et pourtant je partais avec un a priori positif, mais cinq minutes après avoir pénétré dans la salle, j’avais déjà déchanté. Il y avait vraiment mieux à faire dans la région pour une première partie de Fu Manchu. Alors oui, il y a bien quelques plans heavy par-ci par-là, mais entre le côté emocore du chant et la structure très alambiquée des morceaux, il reste assez peu de place là au milieu pour les riffs, l’énergie ou l’émotion. Pas grand-chose à dire côté technique et mise en place, mais rien de plaisant pour les oreilles. Des ambiances hyper travaillées, mais qui ressortent froides et vides. Bref, « la sauce ne prend pas », comme dirait l’autre... Et je n’ai pas l’impression d’avoir été le seul mec pas emballé dans la salle : l’accueil réservé à Songs of Neptune entre les morceaux est plus que timide, ce qui est quand même révélateur pour un concert à domicile et devant, à la louche, environ 200 personnes. Du coup, et c’est bien normal, le groupe n’a pas l’air ultra motivé non plus. Les discussions de comptoir viendront plus tard confirmer mes sentiments : Songs of Neptune n’a pas laissé un souvenir impérissable. Cela dit, j’écoute leur MySpace en écrivant ces lignes et ça me plait déjà beaucoup plus que le set poussif auquel j’ai assisté. J’y vois même un petit côté Desert Sessions à exploiter.

Rapide changement de plateau, Les Docks commencent à être bien remplis. J’ai envie de dire qu’il y a 300 ou 400 personnes, mais difficile de juger dans cette salle tout en largeur. Place à Fu Manchu donc, et il doit même pas être 21h30. Plutôt décontractés, Scott Hill, Bob Balch, Scott Reeder et Brad Davis déboulent sur scène et envoient « Hell on Wheels » d’emblée. Scott Hill a à peine vieilli, il a toujours l’air de faire 15 piges de moins que son âge, même s’il ressemble de plus en plus à un mélange de J. Mascis et de Garth Algar, option surfeur californien. Le son est plutôt massif au niveau des guitares, la batterie n’est pas très forte, mais comme le souligne Scott Hill, avec sa Dan Armstrong transparente en bandoulière, il y a des restrictions concernant le volume sonore ici : « We practice louder than this !» lance-t-il en se marrant. Ouais, on te croit volontiers, ça doit pas être bon pour les oreilles tout ça…

Bon. Donc l’entrée en matière est une sacré claque. Et par la suite, les riffs monolithiques s’enchainent. Secs, lourds, précis et accompagnés de l’éternelle voix monocorde de Hill. Fu Manchu ne change pas. Fidèle à lui-même, il n’est pas le genre de groupe qui mise sur l’attitude, sur la mode et sur le jeu de scène. Depuis 20 ans, il forge des adeptes davantage par sa constance que par ses tubes. Gros consommateur de la musique du combo californien, j’avoue m’envoyer leurs disques essentiellement lorsque j’ai envie d’une valeur sûre, sans fausse note, d’un bon gros moment de riffs désertiques. D’un disque d’une constance sans bornes. Pour les tubes, je préfère John Garcia, même si les disques sur lesquels chante le bonhomme sont plus inégaux, conséquence d’une approche plus psyché du stoner.

On ressent un peu la même chose en live. Ce n’est pas le groupe le mieux qualifié pour te filer la chaire de poule, mais ça te met quand même au tapis en moins de deux riffs. Surtout que le combo ne rechigne pas à envoyer les morceaux les uns après les autres pendant une grosse heure et quart, rappel compris. Il va piocher dans pas mal de disque de sa discographie et met à l’honneur le nouvel opus, Signs of Infinite Power : « Webfoot Witch Hat », « Bionic Astronautic », « El Busta » et l’étonnement ambiancée chanson-titre de l’album qui passe super bien l’épreuve du live. Et Fu Manchu de s’aventurer aussi bien dans des morceaux d’il y a 15 ans (« The Falcon Has Landed ») que dans le beaucoup plus récent (« Hung Out to Dry »).

En milieu de set, alors que j’ai un petit coup de fatigue, Scott Reeder (à ne pas confondre avec son homonyme ayant tenu la quatre-cordes dans Kyuss et Unida) balance un solo de batterie plutôt pas dégueulasse, qui annonce une fin de set grandiose avec notamment « King of the Road », « California Crossing », «Weird Beard » et « Evil Eye » (bon, soyez indulgent j’ai pas la set-list, je dis ça de mémoire…). Il manque quelques gros titres en ce qui me concerne, mais au moins Fu Manchu n’est pas le genre à garder sa setlist totalement statique d’un concert à l’autre. Et il suffit de regarder le public headbanger au gré des riffs pour comprendre qu’il est carrément satisfait. Mention spéciale au lead guitariste Bob Balch, en véritable démonstration tout le long du set.

Pas hyper causant, mais pas blasé non plus, Scott Hill n’oublie pas de remercier l’assistance à de nombreuses reprises. En somme, Fu Manchu en live, c’est une vraie leçon de rock n’ roll : la valeur sûre du stoner a encore frappé et on en redemande. Il ne reste plus qu’à effectuer un petit passage au merch’ pour se procurer le 45t de « Bionic Astronautic » spécialement édité pour la tournée, pour parachever cette soirée réussie.

Live Report : Matti

Ajouté le : 11.02.10

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Date de sortie : 2010

Note: 4/5

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