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Impetus festival 2012

A Place To Bury Strangers,Napalm Death, Scott Kelly, Godflesh

26.04.12 / Le Romandie, Les Docks, Le Bourg - Lausanne

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Skartnak.com Jeudi 26 avril.

Premier soir pour ce week-end qui s'annonce fort en concerts de qualité et plein d'artistes intéressants programmée pour la troisième édition de l'Impetus Festival, "festival de cultures et musiques divergentes".
Jeudi, en route pour une soirée au Romandie. Je dois avouer que je venais un peu à l'aveuglette ce soir, ne connaissant absolument pas Blues Control with Larraji & Arji, ni Icarus Line, et n'ayant eu vent du groupe A Place To Bury Strangers seulement quelques jours auparavant.
La soirée commence donc par ce projet mêlant électro (Blues Control, apparemment influencés par le kraut-rock) et un dieu américain de la cithare, Laraaji, accompagné d'une percussionniste-bruiteuse. Ce n'est pas véritablement le genre de musique que j'ai l'habitude d'écouter, mais c'est toujours enrichissant de se confronter avec des expériences musicales nouvelles, pour lesquelles on n'a pas spécialement d'affinité à priori. Il s'agit d'un mélange d'électro ambient minimale (Blues Control) et de musique new-age hippie, et il faut dire que ce fut plutôt agréable. Ce n'est pas vraiment un concert qui met une ambiance de folie, mais c'est doux pour l'oreille et permet de se reposer après une longue journée de travail. Il faut bien convenir du fait que les musiciens sont bons et qu'on se laisse porter par la musique, pour autant que l'on fasse l'effort de se poser et de se laisser envahir par ces douces mélopées psychédéliques et mystiques, alliant cithare, voix, bruits en tout genre (coquillage, tuyau tournoyant etc.), et électro.
Vient ensuite The Icarus Line, groupe américain mené par le charismatique Joe Cardamome, qui officie plutôt dans un rock, parfois punk, bruitiste et énergique. Je dois avouer que je n'ai pas été emballé par ce concert. Le chanteur se démène, se tord dans tous les sens, un peu (trop) à la manière d'Iggy Pop, soutenu par une section rythmique efficace. Le guitariste s'acharne sur sa guitare pour en tirer des sons étranges, le tout manquant un peu de riffs efficaces et entraînants. De plus, à part une ou deux ballades, les morceaux avaient tous une construction similaire, nous permettant ainsi de deviner la partie suivante du morceau. Globalement efficace, The Icarus Line a délivré un bon concert énergique, même si leur musique ne m'a que peu convaincu.
Tête d'affiche de la soirée, les Américains (encore) de A Place To Bury Strangers montent sur scène et on ne distinguera à peu près jamais leur visage durant toute leur performance. La lumière venant de l'arrière de la scène, le reste étant plongé dans le noir, le tout saupoudré d'une abondante fumée et de stroboscopes devenant de plus en plus épileptiques à mesure que le concert avance. A Place To Bury Strangers est un groupe à part, musicalement parlant, parvenant à associer cold-wave, post-rock et noise rock, sans que cela semble incongru. Ce fut un très bon concert, le guitariste et chanteur Oliver Ackermann apparaissant parfois au milieu des stroboscopes, maltraitant son instrument et trépignant allègrement. Ce concert fut une véritable immersion, il me fut difficile de détacher mes yeux de la scène, vraiment pris par leurs morceaux toujours très bien construits, mettant en place un crescendo, sans que l'on ne s'en aperçoive avant la fin de la chanson, se concluant en une apothéose de mur sonore. Et c'est dans la fumée et les stroboscopes que se termine cette soirée de l'Impetus.

Vendredi 27 avril

Ce soir les Docks accueillent les papys indétrônables du grindcore, j'ai nommé Napalm Death, accompagnés pour l'occasion (comme pour le concert de la version française du festival) de Kehlvin et Kadavrik.
Ce sont les chaux-de-fonniers de Kehlvin qui ouvrent le bal, présentant pour l'occasion leur nouvel album The Orchard Of Forking Paths duquel seront extraits tous les morceaux de la soirée. Je confesse d'emblée que j'adore Kehlvin, et particulièrement en live. Cependant, petite déception ce soir, non pas que les morceaux soient mauvais, mais le son paraissait tout plat, étouffé. C'était un peu étrange comme sensation. Je ne les ai pas senti à 100% dans leur concert, la scène paraissant même un peu trop grand pour eux. Au-delà de cette déception scénique, la musique reste excellente, du post-hardcore, pas trop lourd, plutôt céleste, penchant parfois vers le post-rock; Kehlvin faitt partie pour moi des groupes parmi les plus intéressants de Suisse. A cause du son, il a été un peu difficile de ressentir pleinement leur puissance; en effet, j'ai trouvé le son des guitares trop uniforme, les parties lourdes ne semblant pas véritablement plus plombantes que les autres.
C'est donc sur une impression mitigée que suit le prochain groupe, Kadavrik, en tournée avec Napalm Death pour ces dates. Ce sont des Allemands qui officient dans un genre métal épique chevaleresque que je n'apprécie guère. Le genre qu'ils pratiquent n'étant vraiment pas ma tasse de thé, je vais m'épargner d'émettre un jugement sur leur style, mais pas sur leur performance. Et il faut bien avouer que là non plus ils n'ont pas convaincu. Les compositions sont vraiment ultra simples, se limitant à quelques power-chord et le batteur ne parvient pas à garder le rythme. Le moment plus épique fut certainement la tentative manquée de solo par le guitariste pour clore leur set. Cela vous semble peut-être sévère, mais par acquis de conscience j'ai consulté des personnes dans le public qui étaient globalement du même avis que moi.
Après cela, autant dire qu'on avait envie d'assister à un bon concert des légendes de la mort par napalm. Et le public a certainement été soufflé. Les Anglais prennent possession de la scène et Mark Greenway court de long en large, harangue la fosse. Tous les membres du groupe sont enthousiastes, motivés. Le chanteur n'hésite pas à expliquer le sens des chansons, montrant ainsi que Napalm Death était et reste un groupe engagé, dénonçant l'état de notre monde et ses injustices. Leur grindcore est toujours aussi efficace, rapide, agressif, et lorgnant parfois du côté du punk ou du death metal, comme le démontre d'ailleurs leur excellent dernier album Utilitarian. Ils nous ont gratifié de près d'une heure trente de concert, presque sans répit, fait d'un set efficace reprenant leurs tubes (Scum, Enemy Of The Music Business, et la fameuse reprise des Dead Kennedys Nazi Punks Fuck Off!). C'est avec un grand sourire que je ressors de cette soirée, heureux d'avoir vu Napalm Death, mais surtout un excellent groupe de grind.

Samedi 28 avril

Direction Le Bourg pour le premier concert, ou plutôt performance, de cette journée, orchestrée par deux DJ's (Guillaume et Jérôme Conne). Selon la jolie description, ils vont "jouer avec les illusions sonores de la stéréo de part et d'autre de la scène", d'où le nom de (((Stereo))). Le spectacle débute par le choix du disque par les deux DJ's similairement vêtus et capillairement identiques, passant en revue leurs casiers, montrant des galettes aussi différentes que Hair, Metallica, Queen ou Bowie pour finalement s'arrêter sur Sonic Youth (je ne sais plus lequel précisément). Chacun se rend derrière sa platine, chacun ayant son propre haut-parleur à son côté. Donc, l'idée était de jouer avec la stéréo, ce qui a assez bien fonctionné par moments, donnant des résultats intéressants, en particulier lors des décalages de sons en modifiant peu à peu la vitesse de lecture du vinyl. Parfois on s'ennuyait un peu, notamment lors des simples alternances entre eux. Enfin, je m'attendais à quelque chose de plus surprenant. La performance fut globalement intéressante, mais manquait de surprise.

Pour la suite, on se retrouve à nouveau au Bourg une heure et demi plus tard pour aller écouter Scott Kelly, membre de Neurosis, groupe ô combien estimé par moi-même. J'y suis allé sans avoir vraiment écouté ce que jouait Scott Kelly seul, et donc c'était la surprise. Il n'est pas le seul à s'être lancé dans l’acoustique, puisque son compère Steve Von Till s'y essaie lui aussi, et plutôt brillamment d'après les échos que j'ai pu avoir. Bref, c'est don confortablement calé dans les sièges du premier rang que nous allons assister à ce concert. Scott Kelly arrive sur scène, et il est imposant! Il prend sa guitare, l'accorde et c'est parti. Alors l'univers de Scott Kelly reste assez proche de celui de Neurosis, d'ailleurs les accords sont sensiblement les mêmes, et la voix de Scott Kelly rappelle invariablement son groupe. On se laisse emporter par cette sombre douceur enivrante, et j'ai de la peine à décrocher de la vision et de l'écoute. De plus, Scott Kelly est très humble, semble plutôt timide. Il n'hésite pas à raconter ses chansons, expliquant par exemple que l'origine de l'une d'entre elles est un rêve, ou à dire que Lausanne est une très belle ville le tout avec une grande sincérité. Après avoir joué ses compositions personnelles, il a choisi deux morceaux issus du dernier disque en date. C'est un disque de reprises de Townes van Sandt, un musicien américain folk et country, dont certains morceaux sont joués par Steve Von Till et Scott Kelly, en une sorte d'hommage. Il nous explique qu'il admire Townes van Zandt pour sa façon de décrire les petites gens et leur courage. Les deux morceaux joués furent St John The Gamble et Tecumseh Valley. Le concert se termine par un morceau dédié à sa famille, juste avant de jouer encore un morceau pour notre plus grand plaisir. Ce concert fut vraiment passionnant, prenant, on s'immerge complètement dans l'univers de Scott Kelly et sa voix est tellement particulière et intense que l'on peine à sortir de ce rêve. La puissance émotionnelle était de mise lors de ce live, puissance un peu difficile à retrouver sur disque d'ailleurs.

On sort du Bourg, direction le Romandie pour voir les deux Britanniques de Godflesh, où Scott Kelly était aussi présent d'ailleurs. Arrivée juste à temps pour écouter le dernier morceau des post-hardcoreux de When Icarus Falls, qui sont dans la lignée des Cult Of Luna etc., et qui font ça très bien. Donc ensuite Godflesh, en exclusivité pour la Suisse. Les pères de l'industriel froid et mécanique que son Justin Broadrick et G.C. Green montent sur scène, devant une projection d'images glauques et tristes (dont des scènes médiévales de l'Enfer); d'ailleurs le film s'est arrêté une fois et ils ont continué à jouer, ce n'était donc apparemment qu'une sorte de fond visuel, sans lien spécifique avec les morceaux. La boîte à rythme simplissime et frigorifiante est omniprésente, puissante, donnant tout le côté industriel à leur musique. On se sent agressé par cette lourdeur mécanique, et la musique est véritablement très sombre, la voix criée de Broadrick ajoutant à ce sentiment d'horreur. Godflesh gagne vraiment en puissance sur scène, et on ne se lasse pas de cet assommoir, alors que j'ai un peu de peine à écouter un album en entier. On pardonnera les petites erreurs du duo, les petits défauts techniques et on retiendra cette ambiance froide, mécanique et assommante, à l'origine de nombreux groupes de métal industriel actuels et passés. C'est donc sur cette soirée très satisfaisante que se terminera mon Impetus pour cette année, regrettant de ne pas avoir pu aller assister au concert de Stephen O'Malley (membre de Sunn O))) ) le dimanche soir. Ce festival est un des plus intéressants actuellement, on y découvre toujours d'excellents groupes (A Place To Bury Strangers) et on peut constater la vigueur de la scène des musiques divergentes, comme l'affirme le slogan de l'Impetus

Live Report : luke

Ajouté le : 21.05.12

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