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Elizabeth

Peu de temps avant la sortie de leur premier EP en vinyle, "Where Vultures Land", les Genevois d'ELIZABETH nous parlent un peu de la vie de groupe depuis sa conception et des très riches expériences qui en découlent. Une bonne occasion de découvrir un peu les personnes qui se cachent derrière cette excellente formation qui ne cesse de prouver que le hardcore et la Romandie ne sont pas forcément incompatibles!

Elizabeth

rose Salut! Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît? Nom, prénom, âge, «rôle» dans le groupe ?
Charly Boson: 23 - guitares
Javier Varela: 38 - voix - visuels
Julien Diels: 29 - basse - visuels
Matthieu Baumann - 22 - batterie
 
Pourquoi ce nom de groupe, ELIZABETH? Et pas Simone ou Bernadette?
Julien: On était tous d'accord dès le début d'avoir un prénom féminin. Le nom ELIZABETH a été proposé par plusieurs d'entre nous lorsqu'on cherchait ce nom de groupe, ça semblait donc être une évidence... Pour l'origine: « Jack The Ripper ».

Pouvez-vous relater en quelques phrases les grandes étapes de l’histoire du groupe jusqu’à maintenant? J’ai cru comprendre que vous avez réussi à compléter le line-up grâce à Skartnak, mais peut-être que je fais erreur…
Charly: A l'époque nous avions effectivement posté des annonces pour chercher des musiciens, mais ça n'a pas été très concluant...Tout a vraiment commencé fin 2009 lorsque nous nous sommes trouvés pour former le line-up définitif du projet. Chacun, avec son bagage, avait quelque chose à apporter au groupe et humainement, tout s'est passé à merveille. Du coup, nous nous sommes rapidement entendus sur nos motivations et nos objectifs. Quelques mois plus tard, nous enregistrions à la maison notre démo K7 avec un vieux Tascam 4 pistes et un Macbook. C'était une très bonne expérience qui nous a permis de jouer nos premiers concerts en Suisse et en Europe, de rencontrer des gens formidables et de partager la scène avec des groupes géniaux. Au début de l'année, nous avons enregistré notre premier EP, qui sortira début avril, avec notre ami Serge Spiga. Après ça, nous reprendrons la route, encore et encore.
Julien: Charly et Matthieu (qui eux jouaient déjà ensemble depuis de nombreuses années) cherchaient un bassiste. On s'est rencontré et tout de suite entendu sur le fond et la forme, le feeling est aussi tout de suite passé.
On a effectivement eu du mal à trouver un chanteur (cf. annonce sur Skartnak à l'époque) jusqu'à ce que je propose aux autres de contacter Javier que je connaissais déjà un petit peu et voilà le résultat aujourd'hui... un beau concours de circonstances!  Après, tout s'est enchainé naturellement: démo, concerts, tournée, EP.
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J’ai l’impression que vous avez quelques affinités avec les sonorités et les imageries sombres et violentes. Pourquoi? Est-ce lié éventuellement à votre appréciation très relative de votre environnement habituel?
Javier: C'est vrai que notre environnement, de manière générale, ou l'époque à laquelle nous vivons, ne donnent pas vraiment de raisons de se réjouir. Maintenant, de là à dire que ça nous fait des affinités avec les imageries et sonorités sombres et violentes, c'est peut-être un peu raccourci et on reste des personnes qui savent rire de beaucoup de choses. L'esthétique "sombre" est quelque chose qui colle quand même mieux avec ce que nous faisons. Je nous vois mal avec des petits lapins et des jolies fleurs...quoique! Surtout que Dark Vador, par exemple, a quand même plus la classe que les Ewoks.

Vous avez sorti votre démo en cassette. Pourquoi avoir choisi ce format ? Etes-vous nostalgiques de ce format ou est-ce simplement pour que je vous pose cette question à la con dans une interview ?
Charly: L'enregistrement de cette K7 s'est fait vraiment à l'ancienne au local de répète. Nous avons enregistré live le maximum de pistes possibles sur un vieux Tascam K7, du coup le choix du format s'est imposé de manière assez naturelle. Mais pour revenir à ta question, nous ne sommes pas spécialement nostalgiques de cette époque, nous avons le sentiment que le support physique de la musique n'a plus autant d'importance depuis que nous l'écoutons sur nos iPods...
Nous la vendons prix libre et uniquement aux concerts, c'est un moyen pour les gens de nous soutenir comme ils peuvent.

A côté d’ELIZABETH, que faites-vous dans la vie de tous les jours? Vous travaillez, étudiez, chômez? Quel regard portez-vous sur le monde du travail? Je vous pose ces questions parce qu’il me semble que durant les vingt premières années de notre vie, de façon générale, on nous fait bien comprendre que travailler, ou autrement dit gagner sa vie «dignement», et bien plus important que chercher à être heureux. Après, l’un n’empêche pas l’autre…
Javier: Je travaille en tant que Graphic Designer en indépendant depuis 10 ans et avec des associés dans notre propre agence de communication depuis maintenant 2 ans.
En parallèle, je m'occupe de Hardcore Solution (Graphics & Wear) et collabore avec divers tatoueurs, dont notamment Greg Laraigne, et d’autres associations et labels pour tout ce qui est pochettes, affiches, visuels, etc.
Julien: Je suis originaire de Belgique, cela fait 7 ans que je vis et travaille à Genève en tant que Graphic Designer dans une agence de communication.
Matthieu: Je travaille dans le millieu de l’événementiel, plus particulièrement dans les théâtres genevois en tant que technicien (son/lumière/machinerie) en free-lance, ce qui me permet de consacrer parallèlement pas mal de temps pour la musique (répètes, tournée, organisation de concert…). Je trouve que nous avons l’opportunité en tant que suisses de pouvoir faire ce qui nous plaît sans trop de difficulté, mon travail me permet de mettre en avant mes qualités de débrouillard au profit de la culture et je pense que cela est une bonne chose!
Charly: J'ai repris des études dans le domaine des bibliothèques. J’ai fait ce choix en raison de mon intérêt pour la culture et sa diffusion mais également poussé par la peur de me retrouver coincé 40 heures par semaine à faire un job qui ne me plaît pas pour une misère.
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Vous impliquez-vous d’une autre façon dans la scène musicale?
Matthieu: J’ai habité en squatt (Baramine) pendant quelques temps et j’ai eu la chance de pouvoir transformer une cave en un lieu où j’ai pu organiser pas mal de soirées (punk, hardcore, grind, crust…) bien sûr grâce à l’aide de la «communauté» avec laquelle je vivais! Je suis aussi dans l’association du Vrockal qui s’occupe d’avoir des locaux de répète pour les musiciens du coin et aussi d’organiser de temps en temps des concerts afin d’aider les groupes locaux à se faire connaître.
Charly: J'ai rejoint les rangs du groupe de punk HATEFUL MONDAY il y a quelques années de cela. J'ai aussi un autre projet musical qui me tient à coeur qui est en train de prendre forme, dans ma tête en tout cas.
Si non j'essaie de me déplacer un maximum aux concerts et de racheter tous les disques que j'ai pu télécharger à l'époque.
Julien: Je m'occupe de Lastdayofwinter Booking depuis 2006. Cela m'a permis d'organiser quelques belles soirées sur Genève principalement et d'engranger pas mal de contacts au fil des ans. N'ayant plus forcément beaucoup de temps pour Lastdayofwinter Booking, je projette un peu plus cette activité dans ELIZABETH mais j'essaie toujours de faire jouer de temps en temps des groupes que j'apprécie sur Genève ou en Suisse romande. Sinon je joue dans un deuxième projet de "black metal" qui s'appelle VUYVR avec des vieux comparses de KNUT, IMPURE WILHELMINA et RORCAL.

Etes-vous plutôt du genre à arriver «à l’arrach’» à vos concerts ou préférez-vous arriver tôt, histoire de discuter un peu avec les organisateurs et de vous imprégner de l’ambiance du lieu?
Charly:Nous sommes plutôt du genre à arriver à l'heure et à regretter d’être arrivés si tôt... Plus sérieusement, on respecte énormément les gens qui se bougent pour organiser des concerts et pour nous recevoir. Nous faisons donc de notre mieux pour être ponctuels et faciles à vivre.

Vous avez déjà fait une tournée européenne avec vos potes de WARDHILL. Comment s’est-elle passée? Avez-vous quelques anecdotes sympas ou marquantes à partager? Par ailleurs, vous êtes sur le point de repartir en tournée, cette fois-ci en Europe de l'Est, en compagnie des Belges de DAGGERS. Comment appréhendez-vous cette nouvelle aventure? Vous connaissez bien les gars de DAGGERS, non?
Matthieu: Nous avons eu l'occasion de partir deux fois en tournée avec les WARDHILL (si vous ne l’avez pas déjà fait, dépêchez-vous d'aller les écouter ça envoie de la moustache). Ce fut bien épique et il y aurait beaucoup de choses à raconter... je crois que l’une de nos meilleures anecdotes restera notre date au DNA de Bruxelles. Après avoir fait un bon concert nous avions fêté ça en essayant à peu près toutes les bières du bar. En sortant, nous nous sommes rendus compte que nous avions perdu le van... Impossible de mettre la main dessus…
Julien: C'est vrai que la «perte» du van à Bruxelles pendant notre tournée européenne de janvier 2011 était assez marquante. On a vraiment tous hâte de partir en tournée en Russie et en Europe de l’Est avec DAGGERS et de traverser/découvrir des pays que l’on aurait probablement jamais visités sans ELIZABETH. Cette tournée est vraiment bien ficelée, de ce côté là je pense que l'on aura vraiment de belles surprises! Au sujet des gars de DAGGERS, je les connais effectivement depuis mon adolescence, on était tous du même coin du sud de la Belgique. On a jamais perdu le contact et toujours été très proches. Dès qu'ils ont su que je jouais dans un groupe, on a vite partagé des concerts aux débuts d'ELIZABETH et le feeling est passé entre tout le monde. Outre le fait que se soient de très bons amis, on aime vraiment la musique qu'ils font!
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Vous semblez assez proches du milieu des squats, du moins vous y jouez régulièrement. Comment ça se fait? Comment percevez-vous ce milieu? Est-ce que certains d’entre vous ont déjà vécu dans un squat?
Javier: La scène squat à GVA est, à mon avis, morte. Toute la période où ces lieux avaient une vraie vocation sociale, culturelle est bien finie. Il reste très peu de lieux occupés et uniquement pour du logement. Il n'y a plus de salles de concert, de locaux de répétition ou d'ateliers. Enormément d'artistes ou musiciens maintenant reconnus viennent de cette scène et jouer à l'étranger dans des lieux organisés, motivés, fait énormément plaisir et prouve qu'il y avait une place pour une vraie culture alternative qui peut cohabiter avec la culture institutionnelle. Malheureusement, les autorités ont ici bien réussi à faire le ménage et, en parallèle, la scène n'a pas fait grand-chose pour s'organiser intelligemment, soit en se radicalisant à l'extrême, soit en s'embourgeoisant.
Matthieu: Ayant habité/erré pas mal de temps dans les squats je peux assurer qu’il existe un réseau assez étendu entre «tous» les lieux occupés, il n'est donc pas très compliqué pour nous d’avoir des contacts! J’encourage particulièrement les gens à se réunir et à occuper les espaces vides pour développer leurs arts, leurs créations, leur hobby ou leur manière de vivre, chacun a besoin d’un lieu pour s’épanouir !

Jaja, tu as précédemment chanté dans des groupes qui ont réussi à gagner une certaine notoriété au fil du temps, surtout NOSTROMO. En rejoignant ELIZABETH, n’as-tu pas eu peur de repartir de zéro? Avec quel état d’esprit as-tu rejoint le groupe?
Bien évidemment, il y a cette certaine notoriété qui resurgit régulièrement dans les salles où nous débarquons ou dans les chroniques, mais ELIZABETH n'a rien à voir avec NOSTROMO, ni dans le son, ni dans le style, ni dans l'état d'esprit, ni dans l'époque. C'est quelque chose de totalement neuf pour moi et bien sûr que c'est repartir de zéro, mais c'est exactement ce qu'il fallait. Si tu ne te remets pas en question et que tu restes sur tes acquis, c'est d'un ennui mortel et tu finis par tourner en rond. Je m'étais toujours dit que si je devais rejoindre ou remonter un groupe, ça serait quelque chose de différent d'avant. J'ai donc rejoint ELIZABETH, après que Julien m'ait envoyé un mail un peu "allez, on essaie", avec un état d'esprit style "on va voir", sans aucun a priori ou idée. A la première répète, j'ai tout de suite croché sur les compos, les personnes et les objectifs. Ce sont de nouvelles personnes que j'avais déjà croisées dans la scène, surtout Julien. De nouvelles rencontres et, comme toute nouvelle rencontre, il faut reprendre ses marques, reconstruire les relations. Et c'est ça qui me plaît, entre autres, dans cette belle aventure sociale qu'est de jouer dans un groupe ;)

Julien, tu viens de Belgique, mais ça fait déjà quelques années que tu vis en Suisse. As-tu remarqué de grosses différences entre les deux pays de façon générale? Et dans la scène hardcore punk?
Il y a effectivement pas mal de différences au niveau culturel et démographique, mais le fait que nous soyons deux petits pays avec plusieurs langues, les similitudes se font vite ressentir à certains niveaux. Ce qui me manque beaucoup, c'est la facilité que tu as en Belgique d'être en contact avec les gens. En arrivant à Genève, c'était tout le contraire avant de fréquenter les milieux alternatifs où là le courant passe beaucoup plus facilement. Concernant la scène hardcore, j'ai toujours trouvé qu'en Romandie, celle-ci se comportait en dents-de-scie, et moins en Suisse alémanique. En Belgique, tu retrouves le même phénomène, la scène hardcore est vraiment beaucoup plus développée au nord que dans le sud du pays.
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J’ai remarqué que plusieurs de vos textes avaient un rapport avec la mort et y faisaient référence d’une façon ou d’une autre, notamment sur «Private Eye» ou «Buried». J’ai aussi pu relever les termes «coffin» (cercueil) et «grave» (tombe) dans certaines paroles. Quel rapport entretenez-vous avec la mort? Y pensez-vous souvent? Personnellement, je n’ai pas spécialement peur de ma propre mort, mais j’ai tout de même une crainte assez vive vis-à-vis de la mort et donc de la perte des êtres que j’aime. Et vous alors?
Charly: Je te rassure la mort n'est pas quelque chose qui nous obsède, ni nous angoisse. On essaie plutôt de raconter des histoires et c'est souvent plus « existant » quand ça finit mal.
Sur le nouvel EP, les relations compliquées, les ruptures, les craintes et les angoisses sont autant de thèmes qui nous ont accompagnés tout au long de l'écriture. Néanmoins, on a cherché à apporter une touche d'espoir aux situations les plus sombres.

Vous allez bientôt sortir un EP en vinyle. En quoi différera-t-il de la cassette? Pensez-vous avoir beaucoup évolué en tant que groupe? Et que pouvez-vous en dire de plus sur ce nouveau disque? 
Charly: Je pense que nos nouveaux morceaux nous correspondent mieux. On avance dans quelque chose de plus brutal, plus sombre, mais toujours avec cette touche mélodique. Avec le temps, nous avons appris à mieux nous connaître et à mieux jouer ensemble. Les choses se passent de manière plus naturelle entre nous.
Ce fut aussi un grand challenge d'enregistrer cet EP dans le temps qui nous était imparti. Le but était de l'avoir pour la tournée d'avril, alors que l'enregistrement débutait en janvier. Au final, ça l'a fait, nous sommes très contents du résultat. Nous avons le sentiment d'avoir fait de notre mieux avec ce dont nous disposions. Cette expérience renforce notre motivation et nous pensons déjà à la suite...
Julien: Charly résume bien ma réponse... Si on remonte quelques mois en arrière, je pense que l’on aurait jamais pensé sortir cet EP aussi vite. Tout s'est enchainé très rapidement et il est clair que l'intérêt de Throatruiner Records et I For Us Records pour cet EP nous a aussi vraiment boostés!

Dernière question, une grande classique: pouvez-vous citer les cinq meilleurs albums que vous ayez entendus dans votre vie?
Javier:
DEAD KENNEDYS - Fresh Fruit For Rotting Vegetables
THE CLASH - London Calling
PUBLIC ENEMY - Fear Of A Black Planet
BAD BRAINS - Rock For Light
QUEENS OF THE STONE AGE - Songs For The Deaf

Julien:
NEUROSIS - Times Of Grace
DEFTONES - Around The Fur
RISE AND FALL  - Into Oblivion
BREACH - It's Me God
CURSED - II

Matthieu:
THE MISFITS - Beware
CONVERGE - You Fail Me
FROM ASHES RISE - Silence
NOFX - Punk In Drublic
TOUCHE AMORE - Parting The Sea Between Brightness And Me

Charly:
NOFX - Pump Up The Valuum
BLACK FLAG - The First Four Years
ALKALINE TRIO - Good Mourning
RISE AND FALL - Into Oblivion
CONVERGE - Jane Doe

Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions! Salutations!
Skartnak.com

Interview : Bastien

Plus d'infos :

Label : Throatruiner Records et I For Us Records

MySpace : www.myspace.com/elizabeth.band

Site Web : www.ezbth.com et

Site du label: www.iforusrecords.be et throatruinerrecords.tumblr.com


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