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A Wilhelm Scream

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De passage à Genève le 17 avril dernier, Brian Robinson et Mike Supina, respectivement bassiste et guitariste d'A Wilhelm Scream, ont pris un peu de temps pour répondre à nos questions.

A Wilhelm Scream

rose Sandra : Que diriez-vous si vous deviez vous présenter à une personne qui ne connait pas le groupe ?
Mike : Tu veux dire dans le sens "Quel style musical nous définit le mieux" ?
Sandra : Oui.
Mike : Je dis toujours "du skate-punk qui rencontre Iron Maiden". C'est en général la définition que je donne.
Sandra : Et pourquoi ?
Brian : Je pense que c'est parce qu'on est un groupe qui joue des morceaux rapides, on évolue généralement dans le royaume de la musique de ce genre. On essaye de combiner riffs de guitare et harmonies vocales, ainsi que tout ce qui est accrocheur visuellement (show-boarding) dans notre musique. Iron Maiden est le groupe qui incarne le mieux cet aspect "visuel" et ils sont très bons pour ça. C'est une excellente définition, Mike, je suis fier de toi !
Mike : Merci !

Pete : Question suivante, et pour votre information, on m'a confié les "mauvaises" et "méchantes" questions...
Brian : Oh, c'est dur genre bon flic / mauvais flic, c'est ça ? Il devrait y avoir une lampe suspendue au dessus de nous, et tu devrais être entrain de nous mettre de la cendre de cigarettes sur les mains ou des trucs dans le genre... (rires)
Pete : À propos de la composition des membres du groupe : elle a changé à plusieurs reprises, vous êtes plus ou moins nouveaux dans le groupe (Brian rit). Comme ça se passe quand on rejoint un groupe qui a déjà quelques années de carrière ?
Brian : Je connaissais déjà les gars depuis un moment avant de rejoindre le groupe, je n'avais aucune réticence à me joindre à eux parce que je savais que c'était des gars bien et que j'allais très bien m'entendre avec eux. Quand notre ancien guitariste Chris (Levesque) a quitté le groupe, sachant que je connaissais Mike depuis longtemps par mon ancien groupe, je savais qu'il avait le même type de personnalité qui conviendrait bien au groupe. Et après le départ de Chris, nous n'avions plus personne de qui se moquer...
Mike : (Rires) Donc maintenant c'est moi cette personne. Mais ça ne me dérange pas, j'aime bien que l'on se moque de moi !
Brian : Oh (rires)

Sandra : Si on vous parle de la composition de vos morceaux, où fixez-vous la limite entre le côté "technique" et le côté "accrocheur / mélodique"? Sur lequel de ces aspects vous concentrez-vous le plus?
Brian : Je dirais "Aucun des deux"…
Mike : Je ne sais pas trop... Je pense que lorsqu'on travaille sur la composition des morceaux, on ne se fixe jamais de limites, et si jamais on en rencontre une, soit on trouve un moyen de la contourner, soit elle finit par disparaître d'elle-même. On n'évolue pas en se fixant des limites, il n'y a pas de limites, tu sais, on essaye juste de faire des choses qui nous ressemblent et on arrive en général à trouver des idées plutôt intéressantes de cette façon. Ça nous pousse en tant que musiciens à nous améliorer et sur le long terme, c'est une bonne chose. Ça aide le groupe à grandir.
Sandra : Vous cherchez encore à vous améliorer en tant que guitaristes ?
Mike : Oh, oui !
Brian : Toujours, toujours.
Mike : Il y aura toujours quelqu'un de plus doué que toi, toujours, et peu importe, je ne veux pas être le meilleur, si tu vois ce que je veux dire, mais je cherche toujours à progresser. C'est quelque chose que j'ai toujours cherché à faire en tant que musicien.
Brian : Et je pense que nous avons la passion et l'objectif d'agir comme ça, on est tellement concentrés sur la musique et la composition qu'on reste toujours excités à l'idée d'apprendre de nouvelles choses, d'améliorer nos capacités et de devenir meilleurs à nos instruments ou au chant.
Sandra : Et vous jouez d'autres instruments?
Mike : J'ai essayé de jouer de la batterie, je ne suis pas très bon mais c'est tellement amusant d'en jouer. Sinon je joue principalement de la guitare.
Brian : Je joue surtout de la basse, mais j'ai eu une période à la fin du lycée pendant laquelle j'ai essayé d'apprendre à jouer autant d'instruments que possible. Je me suis vite rendu compte que j'étais incapable de jouer d'un instrument avec une anche, comme du saxophone ou de la clarinette, et d'ailleurs la clarinette doit être l'instrument le plus horrible de la planète, mais je me débrouillais plutôt bien avec les cuivres comme la trompette ou le trombone principalement. Bon, pas tant que ça, parce que ce sont des instruments très difficiles à jouer : il faut beaucoup d'air, un bon flux d'air, mais je n'ai pas ça.

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Pete : Ok, on retourne du côté des "mauvaises" questions, et en passant, je joue aussi de la clarinette…
Brian : Ah oui, vraiment ? Non, c'est juste que je n'ai jamais eu l'occasion d'entendre un vrai bon son de clarinette. Peut-être dans la Rhapsody In Blue de Gershwin, où il y a l'accompagnement d'autres instruments.
Pete : En fait ça date des premières années où j'ai commencé la musique, dans une école de musique classique. Il n'y avait pas la possibilité de choisir un instrument comme la batterie ou la guitare, mais uniquement des instruments "classiques" comme le violon, le piano, ou d'autres choses dans le même genre.
Mike : C'est aussi comme ça que j'ai commencé. Je n'avais pas de piano, mais un clavier sur lequel j'ai toujours essayé d'apprendre des trucs comme Van Halen ou des choses du genre. C'est une des premières choses que j'ai apprises, et j'ai bien l'intention de m'y remettre. Devenir vraiment bon au piano !
Brian : Oui, moi aussi !
Mike : Mon père joue de l'orgue et d'autres genres de claviers, il est d'ailleurs très bon, tout comme à la guitare. J'ai envie de devenir bon au piano parce que j'adore le piano, sa façon de sonner... On peut en tirer des sons magnifiques, tu sais.
Pete : Penses-tu qu'avoir grandi dans un environnement musical t'a aidé ?
Mike : Définitivement ! Ma famille a toujours été dans la musique, mon oncle avait un groupe, mon père avait un groupe...
Brian : Son oncle a joué dans The Romantics !
Mike : Oui il avait un groupe qui s'appelait The Romantics.
Brian : Vous n'en avez pas entendu parler ? Aller les écouter, vous allez certainement reconnaître quelques morceaux.
Mike : Mon grand-père, et son père également, ont chanté dans des chorales, tout comme ma mère. Il y avait toujours quelque chose en rapport avec la musique dans la famille, donc oui, ça m'a beaucoup aidé.

Pete : Parlons un peu du nouvel album !
Mike : Un nouvel album ? Ah bon ?
Pete : Vous n'êtes pas sensés avoir terminé l'enregistrement de votre prochain disque ?
Mike : Non, je plaisante (rires)
Brian : C'est effectivement enregistré et c'est entrain d'être mixé par Bill Stevenson en ce moment.
Mike : C'est, euh... Oui ! La même chose que ce que Brian vient de répondre (rires), je n'ai rien à dire de plus, c'est en cours de mixage.
Pete : À quoi pouvons-nous nous attendre ?
Mike : On est partis sur un truc très dubstep...
Brian : De l'eurobeat...
Mike : Quelques morceau de black metal aussi (rires)... Trevor (Reilly) et Bill Stevenson ont eu une conversation par mail quand il a reçu nos enregistrements et une des choses qu'il a dit, c'était que ce disque avait la précision de Career Suicide et le cœur de Mute Print. Je pense que c'est un bon mélange de morceaux, agressifs et plutôt variés, un mix de plein de choses et nous en sommes très fiers.
Brian : Au fait, c'est ce que Bill en a dit, pas Trevor. Trevor n'a pas dit ça à Bill.
Mike : Oui, excuse-moi, c'est ce que Bill en a pensé
Brian : (Rires) Je tenais juste à le préciser.
Pete : Qu'en est-il de votre label ? Toujours chez Nitro ? Ou Paper+Plastic ?
Brian : Il ne me semble pas que Nitro sorte encore des disques...
Mike : Oui, nous ne sommes plus chez Nitro. Nous discutons actuellement avec quelques labels, mais rien n'est encore défini. Des choses nous semblent intéressantes, mais on va attendre que tout soit finalisé avant d'en parler.
Pete : Peut-être Bridge 9 ?
Mike : Pas Bridge 9, nous avons effectivement discuté avec eux, mais ils n'étaient pas spécialement intéressés.
Pete : Parce qu'ils ont l'air de chercher des nouveaux groupes en ce moment.
Brian : Qui font autre chose que du hardcore...
Mike : Oui, j'ai vu ça. Ils ont Polar Bear Club par exemple, qui est plus "harder edge" mais pas hardcore. Ça ne s'est pas fait, je suppose que nous ne correspondons pas à ce qu'ils recherchent.
Brian : C'est ce qu'il me semblait aussi.
Mike : Donc on continue à avancer pas à pas, mais nous sommes effectivement en discussion avec deux-trois labels.
Sandra : Pour quand peut-on espérer la sortie ?
Mike : Nous espérons pour le mois d'août, mais vu comme les choses se passent habituellement, il faut encore s'occuper de l'artwork et d'autres détails... J'espère en automne, ça serait une bonne période.

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Sandra : A propos de votre EP éponyme, les morceaux de la face B sont-ils des reprises ?
Mike : Un des titres est effectivement une reprise de Your Love de The Outfield, qu'on a mis sur la version australienne du l'EP uniquement. Il y a une période où nous écoutions ce morceau après chaque concert d'une tournée aux Etats-Unis, on passait le titre dans le van et on le chantait tous ensemble.
Brian : On l'a même joué quelques fois en étant bien alcoolisés. Pas complètement bourrés mais pas loin. On casait ça entre deux morceaux.
Mike : C'est devenu le truc où on s'est dit "On devrait l'enregistrer, ça serait sympa aussi !". C'est donc ce que nous avons fait. Mais il y a effectivement d'autres morceaux interprétés par les alter egos du groupe, appelés The Guys Downstairs, et ce sont ces titres qu'on retrouve sur la face B de la version vinyle. Ce sont les mêmes membres du groupe qui en ont formé un nouveau pour écrire des morceaux sur des sujets amusants.
Brian : Ce sont juste des morceaux pour rire, on a essayé de mettre nos stupides personnalités dans des chansons, je pense. Ouais, juste des trucs amusants.
Mike : J'attends avec impatience le prochain disque des Guys Downstairs, genre dans cinq, six ans (rires).

Pete : Une question sur les salles aux Etats-Unis. J'ai lu que le pogo et le mosh étaient interdits désormais dans le Massachusetts, la police déjà fait arrêter des concerts à cause de ça...
Brian : C'est quelque chose de très récent, et je crois que c'est principalement à cause d'un problème qu'il y a eu pendant un concert de Flogging Molly à la House of Blues de Boston. Il me semble que la salle, et pas le groupe, a été amandée. Et il me semble que c'est la nouvelle règle là-bas.
Pete : C'est pourtant une partie du spectacle. Je trouve qu'il manque quelque chose quand le public ne bouge pas.
Mike : Ça dépend... Si les gens ne bougent pas, par exemple ce soir, si personne ne bouge mais que la salle est remplie de personnes avec leur bière en main et qui te disent des trucs du genre "On vous aime, les gars", ça restera quand même un bon moment.
Brian : Oui, les gens n'ont pas besoin de se mettre à se battre...
Mike : Ce n'est pas une obligation que les gens en fassent des tonnes pour que nous passions un bon moment. Bon c'est clair que quand ça bouge bien, on en tire aussi de la motivation. On prend les choses comme elles viennent, je ne vais pas m'énerver si les gens participent ou pas. Sauf bien sûr quand ils sont sur scène, qu'ils bousculent le micro de Brian ou qu'ils tombent sur la batterie de Nick, quand on m'empêche de jouer correctement...
Brian : Quand Nuno se prend un coup à l'entre-jambes, ce qui est déjà arrivé, et ce n’est pas beau à voir.
Mike : Ça se passe comme ça se passe, mais c'est toujours bien (rires)

Sandra : Question un peu hors-contexte : si vous pouviez choisir un groupe, dans lequel auriez-vous aimé jouer ?
Mike : J'aurais trouvé excellent de jouer avec Thin Lizzy, si Phil Lynott pouvait sortir de sa tombe pour faire une nouvelle tournée, j'aimerais beaucoup être de la partie !
Pete : Sans oublier Gary Moore.
Mike : Exact, ça serait vraiment bien de pouvoir jouer dans ce groupe (rires)
Brian : Ma réponse serait "Jamiroquai".
Pete : Pour les lignes de basse !
Brian : Ouais, c'est exactement pour ça ! On écoutait Jamiroquai l'autre jour, et je me disais "Je tuerais pour y jouer un mois"! Juste un mois, et être payé au même salaire que Jamiroquai, bien entendu (rires)

Pete : Quelle est votre bande-son de la tournée ?
Brian : On a un clip audio très drôle de notre batteur Nick, complètement bourré, qui essaye de chanter un morceau de Lifetime, et... Attend, il l'a sur son téléphone (rires) ! C'est ça ! Vous voulez entendre exactement ce que nous avons écouté le plus pendant cette tournée ?
Mike : Voici Nick Angelini qui tente d'interpréter un morceau de Lifetime, par contre on n'a pas reconnu le titre...
Brian : On ne sait pas de quel morceau il s'agit, mais il nous a dit que c'était ce qu'il essayait de chanter.
Mike : C'est un tube en tout cas !
(Nick chante le fameux morceau, pour les gens présents au concert, l'enregistrement est passé avant leur rappel)
Mike : Voilà notre bande-son, je pense qu'on a dû l'écouter au moins pendant quatre heures (rires) !

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Sandra : Si la question n'est pas trop personnelle, que faites-vous dans la vie en dehors du groupe ? Travaillez-vous ou arrivez-vous à vivre du groupe ?
Mike : C'est un peu dur de subvenir uniquement sur les revenus du groupe en ce moment. On a tous différentes formes de travail quand nous ne sommes pas en tournée, comme Nuno qui travaille dans un bar-restaurant qui fait des burritos, le meilleur endroit du monde ! Trevor et moi-même enregistrons des groupes. Il a son propre studio et c'est là-bas que nous avons enregistré notre disque. Et quand il y a des groupes, il me demande des coups de main pour les différentes choses à faire. C'est également une de nos passions. Les membres de groupes ont aussi des copines, donc il y a toujours des choses à faire.
Brian : Je suis actuellement entrain de m'organiser pour déménager à Montréal car j'ai commencé à y enseigner. Et notre batteur Nick vient de se lancer dans la fabrication de casses claires. Ça s'appelle Wail City Snare Drums et si tu es à la recherche d'une bonne caisse claire, appelle notre batteur Nick, il t'expliquera comment ça se passe !
Mike : Il te fera une très bonne caisse claire !... Et c'était au passage effectivement beaucoup trop personnel.
Brian : Oui, vraiment trop personnel. Je suis gêné...

Pete : Vous semblez beaucoup apprécier les tournées. Quels en sont les meilleurs moments ?
Brian : Les concerts ! Les concerts, et de loin ! Être sur scène, passer les meilleurs moments de nos vies, avec quatre de mes meilleurs amis.
Mike : Je suis d'accord avec ça !
Pete : Une tournée qui vous a marqués plus particulièrement ?
Mike : Une de mes tournées préférées est la dernière que vous avons faite en Europe, qui était en août il me semble. C'était très certainement une de mes tournées préférées, beaucoup de choses amusantes se sont passées et nous avons croisés beaucoup de bons amis. La dernière date de la tournée, le tout dernier concert, a été annulé et nous n'avions aucun moyen de nous y rendre.
Brian : C'était dans le sud de l'Italie.
Mike : Il y avait des lois par rapport à notre chauffeur. Il ne devait pas dépasser un nombre d'heures de conduite car il était amendable s'il se faisait contrôler, donc nous sommes allés sur une plage qui se trouvait à cinq kilomètres de la salle. Nous avons prévenus les gens qui allaient au concert de nous y rejoindre pour un concert acoustique et quelques bières. Les vagues étaient particulièrement violentes, les plus violentes depuis des années d'après les gens du coin. On s'est pris une petite cuite avec Nuno et on est allé se promener, l'eau nous éclaboussait, il y avait des petits crabes qui grimpaient sur nos jambes, c'était effrayant, dangereux, mais amusant. J'ai encore plein d'anecdotes comme celle-là à propos de cette tournée qui m'a vraiment beaucoup plu. Voilà, c'est mon dernier mot !
Pete : Sûr ? Pas d'appel à un ami ?
Mike : C'est mot dernier mot (rires) !
Pete : Le 50/50 peut-être...
Mike : 50 quoi ? Millions ? Milliers ? Dollars ?
Pete : 50 cents ?
Mike : Je pourrai m'acheter une canette de soda (rires).
Sandra : Et quelle serait la moins bonne partie d'une tournée ?
Brian : Le fait de sentir mauvais... En général, on essayer de rester le plus propre possible, mais ça devient vraiment une lutte par moments. Perdre des choses aussi.
Mike : Ça arrive. Tu peux commencer à en avoir assez quand la tournée avance et que tu n'as pas la possibilité de te doucher, mais pour moi, et on m'a déjà posé cette question dans une interview avec Nick, la moins bonne partie de la tournée serait "aucune". Parce que chaque jour, je suis dans une nouvelle ville dans laquelle je ne suis jamais allé, comme aujourd'hui, je ne suis jamais venu à Genève. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup me promener, mais rien que le fait de voir les montagnes de chaque côté au moment d'entrer dans la ville, c'est quelque chose que je n'avais jamais vu avant. Chaque soir je discute avec de nouvelles personnes, qu’elles soient très intéressantes, marrantes, complètement saoules ou même des parfaits imbéciles... Ça n'a pas d'importance, je ne trouve pas de mauvais côté à une tournée, parce que tu en tires toujours une anecdote. C'est quelque chose que beaucoup de personnes aimeraient avoir l'opportunité de faire. Et j'aime vraiment ça.
Brian : Il dit ça parce qu'il a pris une douche aujourd'hui (rires)
Mike : C'est vrai que j'ai pu me doucher
Brian : Tes cheveux sont particulièrement beaux...
Mike : J'ai aussi eu l'occasion de me brosser les cheveux, même s'ils sont particulièrement fins
Brian : Non, non, ils ont encore une certaine épaisseur !
Mike : Je n'ai même plus de nœuds, comme vous pouvez le constater ! Donc reposez-moi la question plus tard, après le concert ! (Brian rit)

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Sandra : Toujours à propos des tournées, vous avez pris l'habitude de passer par des pays de l'est de l'Europe ou au Portugal vu qu'il est désormais plus facile de s'y rendre. Comment ça se passe là-bas ?
Brian : J'ai envie de dire que c'est une expédition.
Mike : Oui, c'était très intéressant de passer dans ces endroits, des pays que je n'aurais jamais pensé visiter.
Brian : Des salles ou des soirées particulièrement mémorables, comme quand nous avons joué à Belgrade, en Serbie, où le club est en fait un stand de tir la journée. Toute l'installation avec les cibles étaient encore en place et le sol était couvert de cartouches. On a dû attendre qu'ils rangent le tout avant de pouvoir entrer et installer notre matériel.
Mike : Mais c'était quand même une très bonne expérience.
Pete : Pour beaucoup de groupes américains, tourner en Europe se limite à l'Angleterre et l'Allemagne, donc le public doit très certainement apprécier le fait que vous passez plus près que beaucoup d'autres.
Mike : C'est génial, même lors de notre passage en Ukraine, je fais un petit retour sur la question "Quelle est la moins bonne partie de la tournée", et ça n'est toujours pas une "mauvaise" partie, nous avons été retenus six heures et demi à la frontière, et on avait l'impression que personne ne savait ce qu'il était sensé faire. La situation commençait à énerver tout le monde, mais au final, ça fait une histoire intéressante à raconter, le concert qui a suivi était super et la soirée de même. Des petits détails qui au final font une belle histoire, et je suis vraiment content que nous l'ayons fait.
Brian : Juste pour compléter, un des grands moments de la tournée pour moi a été notre passage en Macédoine pour la première fois, c'était le premier avril, qui est comme vous le savez, le jour des poissons d'avril. Il me semble que ça ne se passe comme ça qu'en Macédoine, mais pour le premier avril, les gens se déguisent comme si c'était Halloween ! Nous n'étions pas au courant jusqu'au moment du show où il y avait des filles en robes de mariées et maquillages de fantômes, des gars en Beetljuice,... J'ai par exemple une photo avec une personne qui sortait tout droit d'un épisode de Pirates des Caraïbes. Le gagnant du concours de costume ce soir là était un gars, un peu enrobé, qui portait une couche, des ailes, un petit arc et un masque de Spiderman. Il avait aussi dessiné des abdos au marqueur indélébile ! Et j'ai aussi pris une photo avec lui parce que je le trouvais hilarant.
Mike : Une très bonne soirée !
Brian : C'était ma meilleure soirée de la partie ex-Europe de l'est pour moi, une soirée très bizarre, un des concerts les plus bizarres que nous ayons fait, mais très amusant.

Pete : On voit beaucoup de musiciens qui se lancent des projets solo ou en acoustique. Et vous ? D'autres projets, acoustiques ou pas ?
Brian : Nous avons joué un set acoustique à Toronto qui était plutôt viril !
Mike : Oui, c'était très sympa, on a joué Fun Time et un titre des Guys Downstairs. On fait des trucs acoustiques de ce genre.
Brian : C'était l'occasion pour moi de sortir ma contrebasse, un moment très sympa.
Mike : On a passé un bon moment en faisant ça. Je sais aussi que Trevor écrit beaucoup de choses, dont des morceaux qui sont, d'après ce que j'ai compris, qu'il fait dans son coin, juste pour lui. C'est son truc. J'ai pu en écouter quelques extraits, c'est énorme, incroyable !
Brian : C'est vraiment très très bon.
Mike : Pendant la période de composition de l'album, quand j'ai dû écrire des paroles, et c'était d'ailleurs la première fois que j'ai eu la chance d'écrire des textes pour le groupe, Trevor m'a beaucoup conseillé car c'est un parolier extraordinaire. Et durant cette période où j'écrivais des paroles pour le groupe, je me suis retrouvé à écrire des choses juste pour moi. C'était très sympa et je remercie Trevor de m'avoir conseillé et incité à explorer de nouvelles choses du genre. C'est une bonne chose au final de se poser un moment avec une guitare acoustique. Je pense que je vais m'y replonger.

Sandra : Y a-t-il une question à laquelle vous auriez toujours aimé répondre, mais que l'on ne vous a jamais posée ?
Mike : "Mike, comment fais-tu pour être aussi beau ?", et ma réponse serait "Et bien, je ne fais rien de particulier pour entretenir mon allure, ça vient naturellement"... Non, j'ai tout inventé, c'est une blague, une grosse blague (rires). Pour la vraie réponse, je n'en ai aucune idée. Je suis plutôt mauvais pour les interviews, comme vous avez pu le constater (rires). Je ne sais pas trop...
Sandra : Peut-être quelque chose sur le groupe ou sur toi-même ?
Pete : Ou un sujet qui vous tient particulièrement à cœur ?
Brian : "Qu'est-il arrivé à Mike et quand avez-vous recruté Jésus en tant que guitariste ?"
Mike : Yeah !
Brian : (Rires) Il fallait que ça arrive au moins une fois dans une interview. Je suis désolé, mec.
Mike : On va donc garder cette réponse !
Brian : "Quand as-tu découvert que tu étais le fils de Dieu ? Et est-tu heureux d'être de retour ?" (rires)

Pete : Vous n'êtes pas les plus gros fans de sport du groupe...
Brian : Non, pas vraiment !
Pete : Mais est-ce quelque chose qui vous intéresse ? Ou c'est seulement Nuno et Nick ?
Brian : Je suis un grand fan de hockey, c'est un sport que j'aime beaucoup. J'essaye tant bien que mal de me tenir au courant depuis que j'ai rejoins le groupe, je n'ai pas vraiment de temps de suivre mon équipe, les Toronto Maple Leaves, mais ils ne gagnent jamais de toute façon. Mais je suis les Boston Bruins, je suis un grand fan. Nick est plus à fond dans le basket.
Mike : Nuno et Trevor s'intéressent au baseball, basketball, football... Nuno suit aussi le soccer. Moi j'aime tous les sports en général, je ne suis pas un fan inconditionnel, mais c'est quelque chose qui m'a toujours plu. Je voudrais m'y intéresser d'avantage, surtout quand je regarde des matchs avec les gars et que je les entends en discuter, je me rends compte que je n'y connais rien. Ce qui ne m'empêche pas d'en profiter, avec les potes et une petite bière. Je n'y consacre pas assez de temps pour réussir à tout suivre ou à chambrer sur le sujet, mais j'aime bien quand même !
Pete : Et toujours au sujet du sport, la compétition peut être rude entre New-York (les Rangers, les Yankees,…) et Boston (les Bruins, les Red Sox,…). C'est quelque chose que l'on retrouve aussi entre les groupes ?
Brian : Je me rappelle d'une histoire qui ne m'est pas arrivée, mais Nuno m'en a parlé. Un soir, pendant une tournée au Canada avec Comeback Kid et Madball, tu dois sans doute savoir que Madball sont de New-York, nous étions logés au même hôtel qu'eux. Nuno et Freddy Madball se sont retrouvés dans le même ascenseur et il lui a dit un truc du genre "Je n'aime pas tes équipes de sport... Mais je pense que tu es plutôt cool". Et Nuno lui a répondu quelque chose comme "Je pense aussi que tu es plutôt cool". Donc je ne pense pas que ça soit une vraie rivalité, ou en tout cas pas quelque chose qui pourrait déboucher sur un conflit. Notre ancien guitariste, qui vient du Connecticut, était un grand fan des Yankees, donc dans ce cas, c'était même à l'intérieur du groupe. On passait pas mal de temps à se chambrer, mais toujours de manière amicale. Ce n'est pas une concurrence trop bouillante.

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Sandra : Quel serait l'artiste ou le groupe que vous avez "honte" d'écouter ?
Brian : Du genre un pêché mignon ?
Mike : Je dois admettre, même si je ne les ai pas réécoutés depuis un long moment, qu'à chaque fois que j'entends Paramore à la radio, j'aime beaucoup. Juste parce que je trouve qu'elle (Hayley Williams) a une très belle voix. J'aime leurs mélodies, la façon qu'elle a de chanter, le son de sa voix... Ça pourrait être mon pêché mignon. À chaque fois que ça passe, je me dis "Mince, cette fille chante vachement bien !", elle est super. C'est en tout cas ça à quoi je pense en ce moment quand je dois trouver un pêché mignon.
Brian : Le mien serait, laisse-moi réfléchir, et je n'en ai même pas honte, c'est juste quelque chose que j'écoute tout le temps. David Bazan qui chantait dans Pedro The Lion, un groupe très très indie chrétien. Maintenant il a son projet solo et je l’écoute tout le temps parce que c’est de la musique de pauvre type pour personne âgée et j’adore ça. J’aime penser à la douleur des autres gens, je suis un éboueur de la misère humaine et je n’ai pas honte de ça.

Pete : Avez-vous des conseils musicaux pour nos lecteurs? Un groupe ou un artiste qui vous tient spécialement à coeur ?
Brian : Bon Jovi sont bons, Van Halen sont bons... AC DC est un groupe à écouter…
Mike : Un groupe australien qui s’appelle Lungs et Raindance, un groupe du Massachusetts, de la region de New Bedford et un groupe anglais : Failsafe, ils sont fantastiques, j’aime beaucoup ce groupe.
Brian : Un groupe de Montreal : Laureate, qui jouent des morceaux où Napsack encontrerait Samiam, un genre d’emo-punk du milieu des années 90, quand l’emo était encore un style musical assez peu connu. C’est un très bon groupe, ils ont aussi une très belle bassiste, avec qui je suis en ce moment (rires).

Pete : Je crois qu’on vient juste de rater une question, à propos d’Internet et des nouvelles technologies.
Brian : Les nouvelles technologies? Dis-moi en plus ! (rires)
Pete : MySpace, Facebook et maintenant Spotify ; sur le fait que l’accès à la musique a été énormément simplifié. Comment voyez-vous ça en tant que musiciens ? Est-ce un avantage d’être plus facile à écouter mais de vendre peut-être moins de disques ou vous êtes plutôt “à l’ancienne” en préférant vendre des disques et être un peu moins connus ?
Mike : Je ne pense pas que le fait d’être connu rentre en compte, pas du tout même. Vendre des disques est uniquement sympa pour le fait de vendre des disques, surtout quand il s’agit de vinyles. J’ai toujours trouvé le son des disques vinyles incroyables, surtout sur des vieilles platines analogiques : le son est stellaire ! Mais du moment que notre musique est accessible, ça me va. Il y aura toujours de nouvelles personnes qui écouteront ta musique, et on ne sait pas, ces personnes seront peut-être susceptibles de faire des milliers de kilomètres juste pour te voir, juste pour voir ton groupe. C’est à couper le soufflé, et c’est uniquement grâce à Internet. Bien sûr il y a le pour et le contre, le téléchargement et tout ça, mais en même temps, les gens peuvent venir à nos concerts et pourraient dépenser une centaine de dollars en t-shirts ou en CDs, et en parler autour d’eux. Je pense que c’est un bon outil et un avantage d’avoir cette publicité gratuite.
Pete : A l’époque où je n’avais que quelques disques, ils tournaient en boucle et je les connaissais par cœur. Alors qu’aujourd’hui, on peut récupérer facilement des discographies entières de groupes. Si quelqu’un télécharge vos quatre albums d’un coup, il les écoutera peut-être une ou deux fois en y prêtant moins attention…
Brian : C’est le grand débat et le mauvais côté de tout ça. Tu es surexposé à trop de musique en même temps et il y a également beaucoup plus d’exposition pour les groupes sur Internet. Mais ça veut aussi dire qu’il y a des milliers de groupes qui profitent de la même exposition. C’est un grand départ, mais pour ma part je suis plutôt excité par le concept. On est loin de l’époque où les Guns and Roses, par exemple, recevaient une avance d’un million pour leur album à dépenser en putes, en drogues ou autres trucs du genre. La musique revient doucement à ce qu’on a connu à nos débuts, quand on essayait de se faire connaitre : plus de travail, plus de volonté.
Pete : La musique est privilégiée contre le côté "rock stars" de la chose.
Mike : Oui, c’est toujours la musique qui prime, et rien d’autre. En plus, les cassettes vont faire leur retour !
Brian : Yeah !
Pete : Si c’est Jésus qui le dit, ça va forcément arriver !

Sandra : Je crois que notre interview arrive à sa fin, un dernier mot pour nos lecteurs ?
Mike : Merci pour avoir pris le temps de lire cet interview, et merci à vous deux de nous avoir invité Brian et moi-même à cet interview.
Brian and Mike : Merci beaucoup ! (en français)
Mike : Et j’espère en croiser certains d’entre vous à un concert. Et si vous précisez que vous avez lu cet interview, je vous remercierai personnellement pour ça !
Brian : Vous aurez gagné une poignée de main sincère de Mike, le fils de Dieu ! (rires)
Sandra et Pete : Merci à vous deux !

Interview : Sandra, Pete

Plus d'infos :

Label : Paper+Plastic

MySpace : www.myspace.com/awilhelmscream

Site Web : www.awilhelmscream.com/index.html

Site du label: paperandplastick.com


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Pete

Merci les gars !

Posté le : 13.06.2012 à 08:56

richard

ça faisait longtemps qu'une interview d'un bon groupe punk-rock a pas été rédigée sur ce site. Super sympa à lire !

Posté le : 17.05.2012 à 21:01

bastien

Chouette interview, ces types ont l'air cools!

Posté le : 17.05.2012 à 12:24

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