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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
Mieux vaut tard que jamais, mais comme un politicien UDC vient de dénoncer la ville de Lausanne et les Docks pour avoir organisé un concert sataniste, il se doit de sauter sur le train du buzz en ligne et de poster la chronique de cette fameuse soirée sataniste aux Docks. Vous l'aurez bien compris, il s'agissait de la tournée Bloodshed Rituals 2016, qui regroupait des groupes de black/death des quatre coins du monde, le tout dans un package dense et riche en qualité musicale.
La soirée commence tôt pour un dimanche, même un peu trop tôt car à mon arrivée quelques minutes avant le début du premier concert, je me trouve dans une file d'attente plutôt considérable, alors que la salle n'est pas loin d'être vide, comme je le constaterai ultérieurement. Je loupe donc la première partie du set de Schammasch, nouvelle sensation suisse en matière de black metal un tant soit peu orthodoxe, avec des relents doom et de plus en plus d'influences progressives au fil de leur carrière encore très courte en ce moment. Coup de coeur du répertoire présenté à Lausanne est le titre "Metanoia", un savant mélange de blasts, riffs éthérés et chant clair presque liturgique, ou comment le frontman énigmatique montre un côté plus doux et humain. Un rafraichissement musical plutôt agréable dans un milieu où 9000 groupes courent après la couronne de "Miss Anti-Originalité".
Cap sur le Brésil et, aux côtés de Sarcofago (qu'ils reprendront au milieu de leur set) et Sepultura (le groupe d'il y a 30 ans, j'entends), un des pionniers du black/death: Mystifier. Ce trio nous plonge dans un univers que certains qualifieraient de kitch, d'autres d'authentique. En effet, il n'est pas aisé de garder son sérieux lorsqu'on voit Beelzebubth (sic) sourire pendant qu'il joue équipé de lunettes de soleil comme un Caller Of The Storms du groupe canadien Blasphemy qui a inscrit ce look dans l'imagerie du black metal. Ceci étant dit, Mystifier se veut défenseur du vrai metal extrême bestial, sataniste et... oui... mystique, le mot est juste! A écouter si vous voulez gagner des points KVLT et si vous voulez briller lors du prochain blind-test AC/DC au giron de Couvet.
Première des deux têtes d'affiche de ce soir, Rotting Christ, pionnier du metal extrême aussi, mais cette fois-ci du pays qui nous a donné la démocratie athénienne, vient sauf erreur jouer pour la première fois à Lausanne depuis 2011. Ils s'appuient en grande partie sur leur album Rituals, mais ne rechignent pas à nous présenter une sélection somme toute très généreuse de vieux titres des années 90, parmi lesquels on retrouve un quasi-inévitable "The Sign Of Evil Existence" mais également "Forest Of N'Gai", et même qu'ils ont décidé de remplacer leur traditionnel morceau de fin de set depuis des années "Noctis Era" par l'emblématique "Non Serviam", au plus grand bonheur de quelques vieux irréductibles fans dont fait partie votre serviteur. Quant à la performance, elle demeure solide à souhait, l'esprit et l'énergie y sont et les frères Tolis et leurs acolytes savent toujours aussi bien mobiliser le public, qui participe volontiers à la réalisation du "rituel" (see what I just did there?)
Il y a à peine deux ans, en janvier 2015, ce groupe se représentait encore au Romandie, et avant cela il n'était connu que des vrais fans ténébreux. Mais depuis quelques années, une bulle s'est formée autour de la réputation d'Inquisition, groupe colombien qui a déménagé aux Etats-Unis. En effet, le duo de Dagon au chant et à la guitare et Incubus à la batterie a soi-disant soudainement capté l'attention de grands groupes du milieu black/death et s'invitaient de plus en plus à des tournées internationales, puis parviennent désormais à remplir d'eux-mêmes des salles comme les Docks. Il faut dire que c'est une bulle qui est appuyée par un certain crédit dans le milieu. Leur black metal cru et entraînant, sans trop de fioritures mais avec beaucoup de pragmatisme est un excellent argument jouant en leur faveur. Dans la masse indifférenciée du black metal, ils savent se démarquer par un jeu de batterie explosif mais contrôlé, des riffs idiosyncratiques à la fois cosmiques et occultistes et surtout resplendissant d'originalité, enfin un chant inimitable et qui ne saurait tromper personne: c'est bel et bien Dagon derrière le micro et pas un crapaud-chèvre directement affilié au Malin lui-même.
Vivement la prochaine messe noire! J'espère même voir des soulèvement chrétiens devant les salles comme j'ai pu voir de mes propres yeux en Pologne et à Baltimore... Hail Satan!
Live Report : Sanders
Ajouté le : 16.11.16
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