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-super photos et commentaires, ça donne envie !
-Sympa le live reports. J'ai trouvé la fin du set de Cattle Decapitation plus carré...
-Mea Culpa alors très cher collègue. :( J'aurais du mieux vérifier effectivement.
-Ce n'était pas au Sedel le concert Beach Slang.
-Cool report même pour un non-metalleux !
-Haaaaaaa mais Anders Iwers! Putain c'est le mec de Ceremonial Oath et Tiamat! J'adore...
-YOU GET YOUR BALLS TO THE WAAAALLS!
-Merci pour le report! C'était du costaud d'organiser ces 2 gigs! Effectivement, ils...
-You're welcome, Chris! See you at Maryland Deathfest!
Voilà , presque trois semaines après ledit événement, il est temps de tenter un travail de l'ampleur du nettoyage des écuries d'Augias (ouais j'abuse un peu), à savoir mettre des mots sur la dernière édition du Metal Assault Festival, qui se déroule comme à chaque fois à Grand-Vennes dans les hauts de Lausanne. Après quelques années de politiques d'austerité, privilégiant des affiches entièrement consacrées aux groupes locaux sous la nomenclature Metal Retaliation, on revient enfin au festival qu'on avait autant aimé par le passé, avec la venue de groupes internationaux. Et pas n'importe lesquels. En ce qui me concerne, la cuvée 2016 en matière de groupes suisses et étrangers de ce Metal Assault représente la meilleure affiche depuis le début du festival. Nous nous trouvons ici face à des groupes de qualité du début à la fin, tous différents mais maintenant une cohérence certaine autour du metal extrême. Puis il m'est arrivé quelque chose qui ne m'est arrivé qu'à 2-3 concerts de toute ma vie. (Non non, pas une jambe cassée ou une connerie du genre...)
On commence le samedi après-midi en douceur... NOT! Haruspex est là pour nous faire un manifeste de la guerre et du chaos sous forme musicale. Pensez Conqueror au niveau des blastbeats bruts avec une voix straight outta la caverne du Demigorgon et des riffs qui prônent le nihilisme et la méchanceté, à part les sourires du guitariste. On leur en veut pas, une des premières dates pour cette jeune formation lausannoise, et le petit groupe de personnes présentes savoure cette bonne dose de haine.
De nos jours, il y a plus de rituels que de concerts... On entame donc la première messe noire du festival avec Serpens Luminis, qui nous ont amené encens, (faux) sang de porc, bougies, niqabs, voiles, masques à la Subzero de Mortal Kombat (allez voir des photos sur Facebook)... Bref, tout ce qu'il faut pour une soirée Netflix et orgie liturgique peinard en pyjama le dimanche. Un black metal sophistiqué, mené par un doublé de chanteurs, l'un cru et rugueux derrière sa basse et un autre, oeuvrant dans des tirades gutturales avec un air presque opératique, comme si Pavarotti s'était formé dans les 9 cercles de l'enfer de Dante Alighieri. Sur leurs côtés, deux guitaristes dont le jeu s'inscrit dans la vague du black metal orthodoxe à la Cult Of Fire ou encore Thy Darkened Shade et un batteur qui sert d'appui avec des blastbeats hypnotisants... Dommage qu'on n'entende QUE la basse, ce qui enlevait quasiment toute la magie à cette performance... Pas grave, ce n'est sûrement pas la dernière fois qu'on verra ces messieurs entièrement voilés des pieds jusqu'à la tête.
On passe à du brutal death qui va droit au but (comme l'OM, houuuuuuu!) présenté par les ambassadeurs de la région lausannoise, j'ai nommé Kakothanasy. Leur premier concert était sur cette même scène lors du Metal Retaliation 2013, et maintenant, il s'agit du dernier gig avec leur chanteur Prout. Il s'est du coup donné une image sérieuse qui contraste avec l'humoriste en herbe qui a quelque peu forgé sa réputation. Derrière capitaine gruik, une déferlante de notes que ce soit du côté guitare ou basse, mais une déferlante parfaitement alignée, précise, efficiente. Le niveau est très élevé, étant le fruit de plusieurs années de dure labeur dans un milieu musical à très forte concurrence, surtout dans ce sous-genre parmi les plus compétitifs. En parlant de niveau, le batteur... Bordel. Son jeu de batterie, c'est comme le vin... ca me saoule! (Haaaaaa vous pensiez que j'allais écrire un truc pédant comme "ça s'améliore avec les années") Sérieusement, nous nous trouvons ici face à une des sensations en matière de blastbeats et tempos inhumains. Florent Duployer, souvenez-vous de ce nom, il risque de réapparaitre bien des fois dans ces pages et ailleurs.
Premier groupe étranger de la journée, les Italiens de Deathrow sont des bêtes de scène bien rodés, les différents musiciens ayant bien travaillé leur patte dans diverses formations au fil des années. Ici, du black metal avec quelques tendances très rock'n'roll à la Tsjuder et saupoudré d'envolées lyriques aussi épiques que Primordial. A vori absolument pour les fines bouches du genre.
Stortregn retourne sur la scène lausannoise, première fois avec son nouveau line-up, un musicien supplémentaire, ce qui a permis de faire quelques rocades entre bassiste et guitaristes, libérant Romain de son instrument, pouvant ainsi se focaliser pleinement sur son chant et son attitude. Imaginez-vous l'équivalent suisse d'une fusion entre Helmuth de Belphegor et G.G. Allin sans le lancer de caca vers des mineurs. De la bonne insolence et une voix qui en jète, pile poil ce qu'il faut pour ce groupe qui tend à s'émanciper de l'étiquette "fans de Dissection" et qui se sont vraiment construit une identité propre tout en gardant la formule de succès de leur black/death mélodique. Un petit triomphe pour le groupe, acclamé dans la région depuis un certain temps déjà .
Borgne revient au Metal Assault après avoir donné leur premier concert ici en 2011. Après une longue période ou le groupe n'est plus venu jouer dans leur ville originaire, ils sont de retour, et la salle comble atteste l'intérêt pour leur black indus glacial et misanthrope. Nouveau line-up également, auquel le fondateur Bornyhake (chant/guitare) semble encore devoir s'acclimater. Néanmoins, l'exécution est de nouveau savamment et rationnellement calculée et le public est entièrement convaincu, pour preuve, le merchandising s'arrache du stand dès le milieu du set.
Et maintenant, je peux très bien faire fi de ma prétendue neutralité axiologique que je tends à employer le plus souvent que possible quand je vais voir des concerts (débat: peut-on analyser la musique de manière objective? Lâcher des cOmm's lol). Maintenant, ce samedi 8 octobre 2016 au soir, après quasiment 10 ans d'attente, le groupe de (death) metal qui m'a le plus marqué depuis toutes ces années jouera enfin sur scène devant mes yeux... Je ne pourrai jamais assez remercier Tristan d'avoir invité à mon insu ces magnifiques êtres que sont Leon macey et consorts: Mithras. Si vous ne savez pas de quoi je parle, lisez la chronique du dernier album, récemment publié ici. Apparemment, beaucoup de gens se sont plaints du son. Perso, j'étais tout devant, au premier rang, vers la droite, et j'entendais tout ce que je devais entendre. Beaucoup de gens n'ont pas compris la musique et ce qu'elle a véhiculé. D'autres ont été impressionnés, beaucoup ont été totalement bouleversés, criant au génie et déclarant après 50 minutes de set qu'ils ont assisté au meilleur concert de 2016. Et il y avait moi, et deux autres potes fans depuis belle lurette. Nous avons pleuré. Nous nous sommes littéralement mis en position foetale devant la scène et sur la scène. Nous nous sommes embrassés après le concert, après avoir pris quelques minutes pour tenter de réaliser ce qui venait de nous arriver. Mithras a joué. Comme j'ai évoqué ci-haut, il n'y a que deux ou trois autres moments DE MA VIE où j'ai vécu une expérience si transcendentale que toute ma personne s'est remise en question. Un bonheur et des émotions si intenses que mon corps n'a pas si gérer l'impact. Vous l'aurez compris, je n'ai rien vu après ce concert (Melechesh jouait devant une salle comble et a remporté un grand succès, d'après mes quelques secondes d'observation, et Cripple Bastards est tombé dans mon oublie le plus profond). Encore aujourd'hui, je doute qu'un live aussi puissant, aussi heurtant et marquant arriverait encore dans les années à suivre. Des images qui repasseront dans ma tête, encore et encore, jusqu'à ma mort. Mettre tout cela par éecrit ne fait justice au ressenti, vous devrez faire avec, ma foi. Voici encore la setlist, parce que oui, je suis capable de reconnaitre toute la discographie des britanniques en entendant les deux premières secondes de chaque intro astrale:
Odyssey's End
Lords And Masters
Under The Three Spheres
Tomb Of Kings
Wrath Of God
Time Never Lasts
To Where The Sun Never Leaves
When The Stars Align
Wolrds Beyond The Veil
Thrown Upon The Waves
Live Report : Sanders
Ajouté le : 28.10.16
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Malcuidant, Deathrow, Myrkvid, Pure
Date : 28.11.15
Lieu : Manoir Pub - St-Maurice
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